Une rentabilité hasardeuse
L’augmentation du prix des bovins viande, du cours du porc et des charges de transformation rendent la commercialisation en circuits courts peu rentable. Dans de nombreuses fermes, les animaux ne sont même pas valorisés aux prix du marché.
« La vente en circuit court séduit, mais question rentabilité, ce n’est pas le Pérou ! ». Un éleveur sur deux ne rentre pas dans ses frais en vendant ses colis de viande de bœuf à près de 10,00 € le kilogramme ou de viande de porc à 8,30 €, selon l’Institut de l’élevage (Idele) et la Chambre d’agriculture des Vosges. Trois de leurs ingénieurs (Clémence Bièche-Terrier, Christèle Pineau et Philippe Mauchamp) ont récemment présenté en ces termes leur étude « Viandes en circuits courts : qualité des viandes et rentabilité de l’activité » lors du colloque « Grand Angle Bovins viande ». Ils ont réalisé ce travail en 2023 en s’appuyant sur un panel de 26 fermes d’élevage réparties dans quatre régions. Chaque année, elles transforment et commercialisent en circuits courts 22 tonnes en moyenne de viande de bovins, d’ovins ou de porcs produit...
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