Le chancelier allemand, Olaf Scholz acte la fin de sa coalition et prépare des élections anticipées

Le chancelier allemand Olaf Scholz a pris une décision forte le 6 novembre en limogeant Christian Lindner, ministre des Finances et chef du Parti libéral-démocrate (FDP). Ce renvoi marque la fin de la coalition gouvernementale « feux tricolores », unissant sociaux-démocrates (SPD), écologistes et libéraux. Cette rupture découle de désaccords profonds sur la politique économique et budgétaire, notamment sur le frein à la dette et les priorités de dépenses. Olaf Scholz a souligné la nécessité d’un gouvernement capable de prendre des décisions efficaces pour l’Allemagne, tout en mentionnant une coopération possible avec Friedrich Merz, leader de l’opposition conservatrice, sur les questions économiques et de défense. L’ombre de la guerre en Ukraine plane plus fortement…

La rupture de cette alliance se produit juste après l’annonce de la victoire de Donald Trump. L’Allemagne, dépendante des États-Unis sur les plans sécuritaire et économique, appréhende les potentielles politiques protectionnistes américaines. Ces défis externes ont précipité la décision de Scholz de rompre la coalition et de solliciter un vote de confiance pour accélérer de nouvelles élections. Le vote de confiance, prévu le 15 janvier, devrait mener à des élections anticipées début 2025. En parallèle, l’Allemagne fait face à une récession et à une crise industrielle (automobiles…). Olaf Scholz a insisté sur l’importance de clarifier les politiques budgétaire et de défense avant même ces élections pour stabiliser l’économie.