La filière caprine fermière est victime de son succès
La filière caprine fermière se porte relativement bien en Saône-et-Loire. Les installations compensent les départs et les éleveurs caprins sont demandeurs de main-d’œuvre. Malheureusement, ce dynamisme empêche les éleveurs de lever la tête du guidon. Pourtant, il faut bien une mobilisation collective pour défendre une production fermière toujours vulnérable.

« La filière fermière n’est pas très grosse, mais elle constitue l’un des rares secteurs d’élevage où l’effectif se maintient avec une vraie dynamique d’installation et même d’embauche », introduisait Jean-Philippe Bonnefoy, le président du syndicat caprin en assemblée générale de 23 janvier dernier à Frontenard. « Avec deux AOP dans le département, des consommateurs en recherche de produits locaux et un savoir-faire brillant avec des médailles d’or sur les concours », la filière fermière ne manque pas d’atouts, poursuivait le président. Il évoquait aussi les « liens privilégiés entretenus avec les consommateurs », comme autant d’occasions de « passer des messages dans un cadre apaisé ». Mais devant la poignée d’adhérents d’un syndicat qui en compte une trentaine seulement, Jean-Philippe Bonnefoy regrettait que les actions collectives...
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