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Fruits et légumes frais

La consommation continue de baisser

Selon l’Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel), la consommation de fruits et légumes frais a continué a baissé en France en 2024.

Par Cédric Michelin
La consommation continue de baisser

Les sommes dépensées par ménage sont en retrait de 1 % par rapport à 2023*. En volume, les achats reculent de 2 %. Certes, ces reculs pourraient être considérés comme bénins, s’ils ne s’inscrivaient pas dans une tendance longue. Mais année après année, cette consommation ne cesse de reculer. Les quantités achetées par ménage sont passées de 182 kg par an en 2020 à 158 kg en 2024. Sur la période, chaque année a enregistré une baisse : 175 kg en 2021, 165 kg en 2022, 160 kg en 2023. Le panier moyen passe de 2,6 kg à 2,3 kg par acte d’achat. Même la somme dépensée par ménage recule (malgré l’inflation) : elle est passée de 506 euros à 481 euros par an. Seule la fréquence d’achat est quasi stable : elle se situe entre 69 et 70 actes d’achat par an. En volume, la consommation de légumes est stable (par rapport à 2023), alors que celle des fruits baisse de 2,7 %. Premier fruit consommé en France, la pomme accuse un retrait de 3,4 %. La quasi-totalité des fruits est en recul, à l’exception notable des petits fruits rouges (+ 10,8 %), du kiwi (+ 9,6 %), des clémentines-mandarines (+ 3,2 %) et des fraises (+ 1,3 %).

Évolution de la consommation

La situation est beaucoup plus hétérogène en légumes où le chou-fleur affiche un insolent + 29,9 %, quand les endives reculent de 8,2 %. Principal légume consommé, la tomate est en légère hausse (+ 1,8 %)

Interfel constate par ailleurs une stabilité des achats de fruits et légumes frais bio, interrompant quatre années de baisse. Les quantités achetées par ménage s’établissent à 11 kg par an (comme en 2023), contre 14 kg en 2020. La filière a lancé une étude pour étudier les causes de cette déconsommation a annoncé Delphine Taillez, directrice adjointe du centre interprofessionnel des fruits et légumes. Il y a « une érosion lente qui s’explique par les évolutions de mode de consommation » (repas hors domicile, livraison à domicile…) et un environnement de produits alimentaires « qui fait concurrence aux produits frais ». Ce que confirme Daniel Sauvaitre, président d’Interfel : « C’est vraiment cette vie trépidante (sic) que l’on mène qui fait que l’on choisit d’aller plutôt vers des plats préparés ».

* L’ensemble des données citées sont hors bananes et pommes de terre, source Interfel