Quelles suites aux manifestations 2024 ?

Toute la France se souvient encore des manifestations monstres qui ont émaillé l’année 2024. En Saône-et-Loire, l’autoroute A6 était purement et simplement coupée à hauteur de Tournus. Un peu plus tôt, c’était la RCEA pour des barrages filtrants. De nombreuses autres manifestations dans les villes préfectures et sous-préfectures s’en étaient suivies. Mais tout avait commencé bien avant par un retournement des panneaux communaux, idées géniales des Jeunes Agriculteurs, pour dire que l’on « marche sur la tête ». Un symbole de non-violence, mais qui imageait parfaitement le besoin de remettre la « souveraineté alimentaire » au cœur des débats et donc remettre l’agriculture au centre. S’en était suivi un soutien public (et politique) qui ne s’était jamais autant exprimé (tout comme lors des confinements Covid). Les politiciens étaient alors sur le pont pour rivaliser de propositions. Les préfets avaient reçu l’ordre de travailler ardemment avec la profession, sur la simplification, sur la valorisation, sur le renouvellement des générations, sur le partage de la valeur dans les filières… Bref, que des thèmes que la FDSEA et JA avaient déjà largement travaillés. Pour autant, les débats n’ont pas été simples, ni simplistes. De nombreuses propositions de la profession ont été reprises, amendées et complétées. Après des mois de réunions, le calendrier législatif se noircissait de lois agricoles. Dans les autres grands pays producteurs Européens, les mêmes manifestations et la même pression avant des élections Européennes. Sauf qu’après la déroute de la majoritaire présidentielle en France, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’absence de majorité ont fait exploser un premier gouvernement Barnier, censuré. 2024 s’étant ainsi fini en nœud de boudin pour l’agriculture qui ne voyait toujours « rien de concret » dans les fermes. Pourtant, depuis le début de l’année 2025, de nouveaux équilibres parlementaires, avec le gouvernement Bayrou, ont permis d’avancer. En Europe, l’élection de Trump a également été un révélateur des faiblesses de l’Union européenne, notamment depuis l’adoption du Green Deal remis en cause. Enfin, il ne faut pas oublier, le Mercosur inacceptable ou en région, la désastreuse gestion des fonds Feader par la Région qui faisaient déborder le vase.

C’est sur tous ces événements et surtout sur les enseignements et suite à donner, que la FDSEA de Saône-et-Loire donne rendez-vous le vendredi 4 avril matin à la salle des fêtes d’Ouroux-sur-Saône. Un débat à huis clos est prévu, pour poser toutes vos questions à Romain Blanchard, élu à la FNSEA. De quoi dresser des perspectives syndicales collectives répondant aux attentes des agriculteurs de Saône-et-Loire. De nombreux autres rapports d’activité, sur les sections et commissions, seront condensés dans un format dynamique. Et une autre surprise viendra clôturer cette assemblée générale. À vos agendas.