Emplois en agriculture
Château de cartes
Coup sur coup, l’Institut national des statistiques (Insee) a publié
deux études économiques. La première révélant que "les disparités
territoriales de revenus se creusent en Bourgogne" (et en
Franche-Comté). La seconde revient sur "trente ans de mutations
fonctionnelles de l’emploi".
deux études économiques. La première révélant que "les disparités
territoriales de revenus se creusent en Bourgogne" (et en
Franche-Comté). La seconde revient sur "trente ans de mutations
fonctionnelles de l’emploi".

Pour mieux comprendre les évolutions à l’échelle des territoires, les activités économiques ont été divisé en deux grandes sphères : celle productive (agriculture, industrie, commerce de gros et services aux entreprises) et celle présentielle, (commerce de détail, la santé et l’action sociale, l’éducation, les services aux particuliers, l’administration et la construction). En France, entre 1982 et 2011, les effectifs des activités productives ont diminué (- 6 %), tandis que ceux de la sphère présentielle ont augmenté fortement (+ 42 %). Ainsi, en 2011, les activités présentielles représentent 65 % de l’emploi total contre 56 % en 1982. Si on s’intéresse à la sphère productive uniquement, l’Insee constate que les emplois de production abstraite prennent le pas sur la production concrète. Ainsi, en 2011, leur part n’est que de 30 %, contre 56 % en 1982. « Cette baisse trouve son origine dans les mutations que connaît l’appareil productif sur longue période en lien avec le progrès technologique et la mondialisation », analyse l’Insee. Autant dire que l'agriculture, dans cette définition large, ressemble de plus en plus à un colosse aux pieds d'argile. Il suffirait d'un souffle - grippant la production - pour que tout le château de cartes s'écroule...