Charolais terroir accompagne la certification d’une viande de qualité
L’Organisme de défense et de gestion (ODG) Label rouge Charolais terroir organisait son assemblée générale le 24 octobre en présence de ses partenaires. L’occasion d’apporter quelques chiffres sur l’activité de la structure au cours de l’exercice écoulé.

La Label rouge Charolais terroir valorise le savoir-faire de toute une filière, des éleveurs aux bouchers, et accompagne ces acteurs dans la démarche de qualification (suivant le cahier des charges établi) pour garantir au consommateur un produit supérieur en termes de goût et de qualité. Cet Organisme de défense et de gestion (ODG), reconnu par l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) et piloté par un conseil d’administration représentant l’amont et l’aval de la filière, tenait son assemblée générale jeudi 24 octobre, portant sur l’activité de l’année 2023.
Au cours de l’exercice écoulé, le nombre d’exploitations dites « actives » (qui ont effectivement destiné un moins un animal au circuit label sur l’année de référence) était de 326 (contre 328 en 2022). Le nombre d’actifs potentiels (nombre de fermes adhérentes qualifiées en totalité chaque année susceptible d’inscrire des animaux dans le cadre de la présélection label) était de 502 (contre 503 en 2022).
En 2023, sur les 7.037 bovins présélectionnés (baisse d’environ 3 % par rapport à 2022), 6.130 ont effectivement été labellisés (contre 6.406 en 2022, soit une baisse de 4,4 %). Ces chiffres montrent que neuf bovins sur dix sont certifiés. Ces animaux labellisés représentent 3.050 tonnes (3.144 tonnes en 2022, -3,4 %), pour un poids moyen de 497,6 kg (490,8 kg en 2022), plus précisément de 592,4 kg pour les mâles et 490,2 kg pour les femelles. 12 % des animaux ont été classés en catégorie de conformation E, 65,2 % en U et 22,7 % en R.
La baisse du volume de mise en pré-sélection et de bovins labellisés traduit « les difficultés à surmonter les défis importants relatifs à la complexité du marché, le dérèglement climatique, les attentes sociétales et les concurrences diverses », indiquait dans le rapport moral Max Chaume, président. Néanmoins, le conseil d’administration de Charolais terroir a décidé de ne pas augmenter les cotisations de pré-sélection, de certification Label rouge et de document certificateur pour les points de vente, les réserves financières de la structure le permettant.
Le nombre de points de vente (deux tiers de boucheries traditionnelles et un tiers de GMS) est stable, celui des opérateurs également. « L’objectif est de maintenir les chiffres de 2023 en pré-sélection et en certifications », annonçait le président, qui expliquait que de nouveaux marchés apparaissent (par exemple les collectivités).
Actions de communication
Charolais terroir a pris part aux manifestations habituelles (comice de Feurs, concours de Varennes-sur-Allier, Saint-Christophe-en-Brionnais, Cournon-d’Auvergne, Fête du charolais, Charolles). « Les grands prix des différents concours annuels attribués aux adhérents sont le résultat de leur travail sérieux et appliqué », estime Max Chaume. À noter que le 30 janvier 2024, le cap des 500.000 boucles de présélection a été franchi.
Que ce soit en 2023 ou en 2024, Charolais terroir a reconduit son opération de remise de trophées : un panel de dégustateurs représentant la filière viande, allant des éleveurs aux consommateurs, en passant par les abatteurs, les points de vente ou encore les restaurateurs, s’est réuni en février pour juger les pavés Label rouge Charolais terroir. Les trophées (Pavés d’or, Pavés d’argent) ont été remis dans le cadre du concours de Varennes-sur-Allier en mars. Cet événement a également été l’occasion de célébrer les 35 ans de l’ODG.
En 2022, Charolais terroir avait entrepris une actualisation de ses outils de communication. Elle s’est poursuivie en 2023 avec les fiches de certification, les calendriers, les porte-clés, les jetons de caddies, les tabliers ou encore les enseignes lumineuses.
Le rapport moral se terminait avec ces termes : « Gageons que le consommateur “éclairé” voit encore dans la viande Label rouge la réponse à ses attentes en termes de qualité, mais aussi celles du respect de la planète (bien-être, biodiversité, etc.). Tout cela s’entend dans un partenariat plus engagé entre producteurs, qui façonnent le produit chaque jour, et acheteurs, pour l’avenir de notre histoire et de notre culture ».