Biocontrôle et biostimulants : deux crises
Après avoir enregistré des résultats en forte croissance ces dernières années, les biostimulants et les solutions de biocontrôle marquent le pas, voire reculent, en 2024. Derrière ces difficultés, des causes communes, comme la baisse des prix des intrants de synthèse, dont ils constituent l’alternative, et les intempéries montrant leurs limites. Mais le biocontrôle pâtit aussi beaucoup de la crise du marché bio, son débouché historique. Quant aux biostimulants, ils payent des conjonctures céréalière et viticole dégradées.

Dans les allées du Sival, en janvier, les firmes de biosolutions (biocontrôle et biostimulants) affichaient leur optimisme : nouvelles molécules, homologations quasiment obtenues, partenariats et certifications. Mais à demi-mot, les exposants sont plus inquiets : « La conjoncture n’est pas favorable, soupire un responsable commercial. En biocontrôle, nous nous en sortons grâce à l’anti-limace et aux combinaisons avec les phytos, mais est-ce que cela suffira pour poursuivre les investissements ? » Certes, Alliance Biocontrôle, l’une des associations qui fédère la profession, se veut rassurante, et maintient son objectif d’atteindre 30 % de parts de marché de la protection des plantes grâce à des solutions de biocontrôle, d’ici 2030. Mais c’est moins le moyen terme qui inquiète les acteurs, que le court terme. Les parts de marché de ce secteur, comme son chiffre d’affaires, sont en recul cette année : il est passé de 10 % (278 M€) en...
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