Au Concours des Grands vins de France, les IGP débarquent à Mâcon le 27 avril
Samedi 27 avril, le concours des Grands vins de France s’ouvrira aux vins avec indications géographiques protégées (IGP), vins très tendances. Mais à Mâcon forcément les vins AOC seront toujours largement majoritaires. 9.163 vins seront en lice, ce qui fait de Mâcon le premier concours des vins en France.

C’est toujours embêtant de changer une formule gagnante mais cette année, le troisième weekend d’avril est celui des fêtes de Pâques. Ainsi pour ne pas manquer de jurés, le Comité des Salons et Foires de Mâcon a donc décidé d’organiser la soixante-cinquième édition du concours des Grands vins de France une semaine après, samedi 27 avril, suivi dans la foulée par le 17ème Salon des vins au Spot à Mâcon.
Heureusement, les exposants et producteurs sont fidèles à ces manifestations. Les macarons du concours à Mâcon confèrent aux vins primés une visibilité nationale. Après un millésime 2018 compliqué dans nombre de régions Française, le nombre d’échantillons total repart à la hausse pour atteindre 9.163 cette année (alors que Paris et Orange ont connu des baisses significatives, NDLR). Les vins de Bordeaux, de la Vallée du Rhône sont toujours en tête devant les Bourgogne (1.087 échantillons). Bien d'autres régions suivent pour un tour de France.
« Nouveauté » 2019, 414 vins de Pays, IGP, seront en compétition. « Beaucoup de concours admettent les vins IGP dont la qualité est la vraie reconnaissance. Certains se vendent entre 10 et 20 €/cols », explique Bernard Delaye, le président, ravi de cette ouverture.
Il n'est pas le seul. Le fichier de 3.300 dégustateurs permettra de constituer le nombre de tables de jurés nécessaire le jour J. Mais surtout, le concours des Grands vins de France bénéficie d’une réputation à la hauteur de son organisation sans faille, proposant des conditions de dégustations optimales. D’ailleurs 220 étrangers s’y rendent comme en pèlerinage. Et « nous avons enregistré plus de 300 inscriptions spontanées », se félicitent les organisateurs. Ils n’y sont pas pour rien car, outre leur réseau et participation à d’autres concours, le Comité a également mis en place des formations à la dégustation gratuites qui connaissent un franc succès à Paris, Avignon et en local. En quatre ans, 900 personnes ont déjà été formées. « Nous consacrons 10.000 € par an en achat de vins et autre location de salles ». Ce qui vient renforcer les bataillons d’amateurs "éclairés" puisque le Comité vérifie le « bon » niveau de chaque dégustateur. Une nécessité car de nombreux producteurs - domaines, caves, maisons – apprécient les commentaires laissés par les jurys. Une belle façon de progresser collectivement.