Filières blé Bourgogne du Sud
Les filières qualité du blé par Bourgogne du Sud
Depuis quelques années, la coopérative Bourgogne du Sud n’échappe pas à la nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour ses adhérents. Face à la concentration des acheteurs, ce sont surtout les filières de valorisation qui sont privilégiées, notamment pour le blé comme nous l’a longuement expliqué Yann Joly, responsable filière à la coopérative.
« Le made in France est très demandé, les meuniers le recherchent de plus en plus, une tendance qui a explosé ces trois dernières années », explique Yann Joly. Ainsi 80 % du blé collecté par Bourgogne du Sud répond à la norme NF V 30-001 (Blé Charte de France) mise en place en 2017, « et d’ici quelques années, c’est 90 % du blé collecté que nous souhaitons voir correspondre à cette norme ». Une qualité qui correspond à une charte de bonnes pratiques agricoles, avec recours à certaines variétés, application des traitements très encadrée, traçabilité obligatoire et vérification par des audits.
En parallèle à cette norme NF vers laquelle Bourgogne du Sud oriente ses adhérents, il y a plusieurs filières qualité, encore plus exigeantes et valorisantes.
+ 66 % de revenus
Ainsi, si en 2008, 10 % du blé collecté était sous contrat, le pourcentage a triplé depuis. Parmi ces filières de valorisation : CRC, Lu-Harmony, Agri Éthique et, un peu plus confidentiels mais également rémunérateurs, les contrats bio, blé de force et blé dur.
Pour ce qui est du contrat CRC (pour Culture Raisonnée Contrôlée-Les blés de nos compagnes®), Bourgogne du Sud a décidé d’aller encore plus loin en optant pour du CRC Label Rouge, avec variété de blé imposée pour obtenir une farine certifiée.
« Nos clients ont demandé le Label Rouge. Aujourd’hui, nous avons environ 70 producteurs qui fournissent 15.000 tonnes de blé ». Parmi toute la liste de règles agroenvironnementales à respecter, citons notamment la distance minimale d’éloignement des parcelles vis-à-vis des grands axes routiers ou le recours à des silos garantis « sans insecticide ». Avec une plus-value d’une centaine d’euros par hectare, « sur un cours moyen de 150 €/ha, cette filière est la plus exigeante mais la plus rémunératrice aussi ! », précise Yann Joly.
Le global coop
La filière Lu-Harmony apporte une plus-value quasiment identique, « entre autres exigences, la mesure phare est que le producteur doit planter un pourcentage de sa surface de blé en jachère mellifère ». Cinq producteurs des environs de Verdun-sur-le-Doubs fournissent depuis 2010 les 600 tonnes contractualisées avec un meunier italien dans le cadre de cette filière.
« La dernière démarche en date est Agri Éthique, mais cette fois c’est une démarche « global coop », c'est-à-dire que les plus-values perçues lorsque le blé part dans cette filière sont reversées au pot commun ». Ce contrat unit organisme stockeur, meunier et boulanger, « la philosophie est que tous les acteurs de la filière soient rémunérés au juste prix. Nous partons donc du coût de production du céréalier pour construire progressivement le prix jusqu’au boulanger ». Agri Éthique plaide donc pour une agriculture raisonnée et de la traçabilité. Du côté de Bourgogne du Sud, le contrat signé pour trois ans part sur 6.000 tonnes de blé annuelles.
Des filières plus à la marge
Bourgogne du Sud propose en parallèle d’autres voies de valorisation, mais celles-ci sont plus confidentielles, car plus exigentes et plus aléatoires. Il en est ainsi du bio, « en augmentation constante mais sans explosion, nous en sommes actuellement à 2.000 tonnes produites ». Ils sont cinq producteurs de blé bio à fournir Bourgogne du Sud, « la plus-value peut aller jusqu’à 300 €/tonnes, mais le rendement est faible et très dépendant des conditions pédoclimatiques de l’année », souligne Yann Joly.
« Pour la production de blé de force, la coopérative s’engage sur une prime minimum de 50 €/t ». Plus-value intéressante mais malgré tout, peu de producteurs s’y engagent car les variétés concernées, très protéinées, ont un faible rendement et ils redoutent de ne pas obtenir finalement les teneurs recherchées.
Enfin, une dizaine de producteurs de la coopérative s’est lancée dans la production de blé dur, « mais la rémunération dépend des cours de l’année, elle est donc très aléatoire ».
Quelle que soit la filière privilégiée par le producteur, la coopérative réalise bien évidemment tout un travail d’accompagnement. L’an passé, le service qualité a créé un poste supplémentaire pour réaliser les audits.
« Le made in France est très demandé, les meuniers le recherchent de plus en plus, une tendance qui a explosé ces trois dernières années », explique Yann Joly. Ainsi 80 % du blé collecté par Bourgogne du Sud répond à la norme NF V 30-001 (Blé Charte de France) mise en place en 2017, « et d’ici quelques années, c’est 90 % du blé collecté que nous souhaitons voir correspondre à cette norme ». Une qualité qui correspond à une charte de bonnes pratiques agricoles, avec recours à certaines variétés, application des traitements très encadrée, traçabilité obligatoire et vérification par des audits.
En parallèle à cette norme NF vers laquelle Bourgogne du Sud oriente ses adhérents, il y a plusieurs filières qualité, encore plus exigeantes et valorisantes.
+ 66 % de revenus
Ainsi, si en 2008, 10 % du blé collecté était sous contrat, le pourcentage a triplé depuis. Parmi ces filières de valorisation : CRC, Lu-Harmony, Agri Éthique et, un peu plus confidentiels mais également rémunérateurs, les contrats bio, blé de force et blé dur.
Pour ce qui est du contrat CRC (pour Culture Raisonnée Contrôlée-Les blés de nos compagnes®), Bourgogne du Sud a décidé d’aller encore plus loin en optant pour du CRC Label Rouge, avec variété de blé imposée pour obtenir une farine certifiée.
« Nos clients ont demandé le Label Rouge. Aujourd’hui, nous avons environ 70 producteurs qui fournissent 15.000 tonnes de blé ». Parmi toute la liste de règles agroenvironnementales à respecter, citons notamment la distance minimale d’éloignement des parcelles vis-à-vis des grands axes routiers ou le recours à des silos garantis « sans insecticide ». Avec une plus-value d’une centaine d’euros par hectare, « sur un cours moyen de 150 €/ha, cette filière est la plus exigeante mais la plus rémunératrice aussi ! », précise Yann Joly.
Le global coop
La filière Lu-Harmony apporte une plus-value quasiment identique, « entre autres exigences, la mesure phare est que le producteur doit planter un pourcentage de sa surface de blé en jachère mellifère ». Cinq producteurs des environs de Verdun-sur-le-Doubs fournissent depuis 2010 les 600 tonnes contractualisées avec un meunier italien dans le cadre de cette filière.
« La dernière démarche en date est Agri Éthique, mais cette fois c’est une démarche « global coop », c'est-à-dire que les plus-values perçues lorsque le blé part dans cette filière sont reversées au pot commun ». Ce contrat unit organisme stockeur, meunier et boulanger, « la philosophie est que tous les acteurs de la filière soient rémunérés au juste prix. Nous partons donc du coût de production du céréalier pour construire progressivement le prix jusqu’au boulanger ». Agri Éthique plaide donc pour une agriculture raisonnée et de la traçabilité. Du côté de Bourgogne du Sud, le contrat signé pour trois ans part sur 6.000 tonnes de blé annuelles.
Des filières plus à la marge
Bourgogne du Sud propose en parallèle d’autres voies de valorisation, mais celles-ci sont plus confidentielles, car plus exigentes et plus aléatoires. Il en est ainsi du bio, « en augmentation constante mais sans explosion, nous en sommes actuellement à 2.000 tonnes produites ». Ils sont cinq producteurs de blé bio à fournir Bourgogne du Sud, « la plus-value peut aller jusqu’à 300 €/tonnes, mais le rendement est faible et très dépendant des conditions pédoclimatiques de l’année », souligne Yann Joly.
« Pour la production de blé de force, la coopérative s’engage sur une prime minimum de 50 €/t ». Plus-value intéressante mais malgré tout, peu de producteurs s’y engagent car les variétés concernées, très protéinées, ont un faible rendement et ils redoutent de ne pas obtenir finalement les teneurs recherchées.
Enfin, une dizaine de producteurs de la coopérative s’est lancée dans la production de blé dur, « mais la rémunération dépend des cours de l’année, elle est donc très aléatoire ».
Quelle que soit la filière privilégiée par le producteur, la coopérative réalise bien évidemment tout un travail d’accompagnement. L’an passé, le service qualité a créé un poste supplémentaire pour réaliser les audits.