FDSEA et JA 71
En France, on marche sur la tête ! Les agriculteurs en colère
À l’appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, « plus de 80 départements » se sont mobilisés la semaine du 20 novembre, avec plus de 140 actions recensés sur le thème « Pas de transition sous pression », réclamant « une véritable respiration normative » de la part du gouvernement et de l’Union européenne. Une « amplification du mouvement » sur le terrain mais aussi sur les réseaux sociaux avec les mots dièses #AgriSousPression et #OnMarcheSurLaTete.
La FDSEA et Jeunes Agriculteurs de Saône et Loire ont participé à l’opération “En France, on marche sur la tête !” du 23 au 26 novembre, pour dénoncer les contradictions du gouvernement que subissent les agriculteurs français, et qui impactent l’alimentation de nos concitoyens.
Les agriculteurs ont choisi de mettre les panneaux d’entrée et/ou de sortie des communes la tête en bas. Le but est d'interpeller les médias et l’État de façon visuelle et symboliquement, sans entraîner de dégradation, gêne ou risque sécuritaire pour les concitoyens. Les participants s’engagent à remettre les panneaux à l’endroit au plus tard le 1er décembre, à la Saint-Eloi (patron des agriculteurs).
Pourquoi une telle action dans les communes ?
Les agriculteurs ont choisi l’échelle communale pour montrer qu’ils sont des acteurs majeurs de la vitalité et l’avenir de leur territoire. FDSEA71 et JA71 tiennent d'ailleurs à remercier les communes de leur compréhension, et de l’intérêt qu’elles portent à l’agriculture de leur territoire. Les agriculteurs sont à l’écoute pour échanger, n’hésitez pas à les solliciter ! Au fait, pourquoi “En France, on marche sur la tête” ? deux exemples…
Plus de 800 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire mondiale. Et pourtant, la France demande aux agriculteurs de geler 4% de leur surface ! Le président de la République :
- Le président de la République déclarait en pleine pandémie COVID-19°: “déléguer notre alimentation à d’autres est une folie, nous devons en reprendre le contrôle”. Et pourtant, les importations continuent d’augmenter. Aujourd’hui, la France importe 50% de son alimentation, et 32 traités internationaux de libre-échange sont en cours de négociation ou de validation par l’Union européenne.
- Le président de la République s’est engagé, en 2022, dans un Pacte et une Loi d’orientation d’avenir agricole, pour “réarmer l’agriculture française et répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire”. Et pourtant, après un an de travail, les conclusions ne sont toujours pas connues. Il y a urgence : la moitié des agriculteurs seront à la retraite dans 5 ans, et aujourd’hui pour 2 départs à la retraite on compte une seule installation. La vitalité économique et sociale de nos territoires est en jeu !
Les propositions de FDSEA et JA 71
Temps 1 : nous appelons donc à une véritable respiration normative. Nous demandons à l'Etat de garantir nos moyens de productions, pour ce faire, il est nécessaire :
De suspendre la hausse de la RPD et de la redevance eau,
De revoir profondément le plan loup,
De pousser au niveau européen notre position sur la directive IED,
De ne plus retirer du marché des produits phytosanitaires sans solution technique,
De ne plus utiliser l’agriculture comme variable d’ajustement lors des accords de libre-échange,
De renouveler la dérogation jachères,
De garantir l’application de la loi EGAlim sans remise en question permanente et d’avoir une politique ambitieuse sur l’étiquetage et l’origine.
Rétablir rapidement une gestion des aides du FEADER en BFC
Temps 2 : exiger les moyens financiers de nos ambitions !
Osons exiger une vraie vision d'avenir pour l'agriculture ! Le Président de la République avait annoncé aux Terres de Jim 2022 un pacte pour réarmer l'agriculture française et répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire ! Nous demandons : un message clair du président de la République ainsi que des budgets alloués à la transition agricole et à l’installation/transmission des exploitations.