Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ont lancé, le vendredi 22 septembre, le Grand défi robotique agricole, dans l’Allier sur le site Inrae de Montoldre.
Célèbre depuis plus de trente ans pour ses recherches sur les agroéquipements, le site Inrae de Montoldre entend devenir leader de la recherche en robotique agricole. Vendredi 22 septembre, alors que le site recevait deux ministres : Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’heure était à la concrétisation de cet objectif. Philippe Mauguin, PDG de l’Inrae a ainsi posé la première pierre de l’AgroTechnoPôle sur le site bourbonnais. Les deux ministres ont annoncé un plan de financement de 21 millions d’euros (M€) destiné à « consolider la filière robotique agricole pour accélérer la transition agroécologique, en apportant aux agriculteurs des solutions pour le pilotage de leur exploitation. L’accent est mis sur la levée des verrous technologiques et réglementaires au déploiement de la robotique agricole », selon Marc Fesneau. Dans le cadre de la stratégie d’accélération « Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique » (SADEA) et de France 2030, l’État a donc confié le pilotage du Grand défi robotique agricole à l’association RobAgri, regroupant 85 acteurs du monde industriel, scientifique et agricole engagés dans le développement de la filière robotique française. Réduction et précision des applications de pesticides et d’engrais, désherbage mécanique, combinaison et suivi des tâches, aide à la décision des agriculteurs, réduction de la pénibilité et des risques des travaux au champ et à l’étable, gestion du bien-être des animaux sont autant de champs investis par la robotique. « Le déploiement de ces nouveaux agroéquipements, aux côtés d’autres leviers, doit permettre d’accélérer le développement de l’agroécologie à grande échelle », a poursuivi Philippe Mauguin. Un sentiment partagé par la ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche qui voit dans la robotique, « une voie pour maximiser les effets, et donc de ne pas perdre en productivité, tout en minimisant l’impact environnemental ».
Collectivités, État, industriels mobilisés
Le Grand défi robotique agricole s’appuiera notamment sur la plateforme d’innovation ouverte de l’AgroTechnoPôle, sur le site d’Inrae à Montoldre, qui associe la recherche publique et les entreprises autour de la conception et de l’utilisation de bancs de recherche et d’expérimentation au service d’innovations de rupture dans le champ des agroéquipements pour l’agriculture durable de demain. La première phase de cette plateforme est financée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes à hauteur de 1,6 M€, par l’État à hauteur de 1 M€ dans le cadre du Contrat de redynamisation du site de défense de Varennes-sur-Allier, par le Département de l’Allier à hauteur de 200 k€ et par l’Inrae à hauteur de 1,20 M€ ainsi que par les contributions des entreprises référentes à hauteur de 800 k€. Elle aura pour objectif de mettre au point, en conditions réelles et en rassemblant tous les acteurs de la chaîne, des agroéquipements et des robots répondant aux besoins de toutes les filières agricoles.