Conférence régionale agricole

Le tour d'horizon d'une agriculture diversifiée

Comme chaque année, la Conférence régionale agricole, organisée le 11 juin au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (BFC), à Dijon, aura été l’occasion de découvrir, dans leurs grandes lignes, les données glanées dans le cadre de l’Observatoire prospectif de l’agriculture (OPA). Véritable « photographie » de l’économie agricole régionale, ce document était présenté par Mélissa Zennaf, chargée d’étude et références à Cerfrance Alliance Centre, et Amrane Chabane-Chaouche, chargé de mission Filières végétales au sein de la Chambre régionale d’agriculture de BFC. Rappelons que ce document résulte du travail conjoint de la Chambre régionale d’agriculture, de Cerfrance, de l’État, de la Région BFC, de Bio BFC, de Cuma BFC et de l’INAO. Voici les grandes lignes de ce que l’on peut retenir de cet observatoire 2023 sur les principales cultures de BFC :

Le poids économique de l’agriculture régionale est relativement important puisqu’elle participe à hauteur de 4,1 % de la valeur ajoutée contre une moyenne française de 2,6 %. Elle fait travailler 3,6 % des personnes en emploi, contre 2 % au plan national. La taille moyenne des exploitations agricoles régionales s’accroît, avec 103 ha (contre 81 en 2010).

En grandes cultures :

Les rendements en blé observés en BFC sont inférieurs à ce qu’ils sont au niveau national (63 q/ha contre 74 q/ha). On note la montée en puissance de la culture de soja, importante pour alimenter les outils de transformation locaux, notamment pour l’alimentation du bétail. En 2023, plus de 32.000 ha y sont consacrés, avec un rendement moyen à 28 q/ha. Les plus gros producteurs de céréales (blé tendre, orges, maïs) en 2023 sont l’Yonne (presque 1,303 M de t) devant la Côte-d’Or (981.000 t) et la Saône-et-Loire (639.500 t). La Nièvre se classe 4è avec (559.500 t).

En bovins viande :

9 % des effectifs totaux ont disparu depuis 2016 en BFC mais, en 2023, cette décapitalisation semble ralentir. Les élevages restent majoritairement orientés vers l’activité de naisseur. En 2023, 172.000 animaux sont ensuite partis à l’engraissement en Italie, Espagne et Maghreb. Le nombre de vaches nourrices le plus important se trouve en Saône-et-Loire (198.792) devant la Nièvre (125.872) et la Côte-d’Or (68.918). L’Yonne occupe la 5è place (26.435) Par rapport à 2022, cet effectif est en baisse de 2 % en Côte-d’Or et de 1 % dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Il reste stable dans l’Yonne.

En bovins lait :

Le Comté reste la première AOP fromagère de France, avec 70.559 t produites. Entre 2022 et 2023, les effectifs laitiers ont baissé de 5 % dans l’Yonne, 4 % dans la Nièvre et 3 % en Côte-d’Or. Mais sur ces trois départements, ils sont de taille relativement modeste : (13.107 têtes en Côte-d’Or, 10.869 dans l’Yonne et 2.973 dans la Nièvre), à comparer aux 102.401 têtes du Doubs…

En viticulture :

Elle reste le premier contributeur à la valeur de la production agricole en BFC. 35.300 ha y sont consacrés dans l’Yonne, la Nièvre, la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire et le Jura. En 2022, la valeur de la production viticole régionale a atteint 2,1 milliards d’euros, soit quasiment le tiers de la valeur de la production agricole régionale. En 2023, la production régionale de vin AOP est estimée à 2 millions d’hectolitres, en progression de 35 % en référence à la moyenne quinquennale. La Saône-et-Loire concentre 36 % des surfaces viticoles de BFC, devant la Côte-d’Or (27 %) et l’Yonne (24 %). Le Jura est 4è avec 6 % du total et la Nièvre ferme la marche (4 %).