Tendance commerciale semaine 30 2024

Conjoncture : Si la moitié nord du pays peine à croire que nous sommes en été, la moitié sud et la Côte d’Azur profite de son côté, d’une belle saison ensoleillée, même si les températures sont par endroit excessives. Le sud de l’Europe souffre de la canicule avec des températures comprises entre 35 et 40°C en Grèce, Italie ou Espagne. Ces conditions climatiques ne sont guère favorables à la consommation, avec des familles qui privilégient les légumes ou les fruits frais à la viande. Cela se ressent sur la consommation. Les abattoirs espagnols et italiens affrontent la troisième semaine de juillet avec une diminution significative des ventes sur leurs marchés nationaux avec la chaleur qui perturbe ce début de saison estivale. La moitié nord de la France attend le soleil, avec une météo peu favorable aux grillades. Les premiers mouvements de vacanciers n’ont pas d’impact positif sur les ventes de viande bovine des zones de villégiature.

Paris se prépare à accueillir les JO et les 11 millions de touristes qui vont venir encourager les sportifs. Néanmoins, la sécurité engendrée pour cette manifestation unique génère des contraintes très fortes aux commerçants, restaurateurs, transporteurs en termes de logistique et d’approvisionnement. De nombreuses entreprises ont mis leurs personnels en congés pour cette période, et les parisiens (qui le peuvent) vont quitter la capitale pour échapper aux désagréments induits par les JO. L’impact des JO sur les ventes de viande bovine sera limité et cantonné à un renforcement des ventes de steak haché surgelé (déjà en stock) pour la restauration rapide. Du côté des bouchers ou des ventes en magasin, ce sera le calme plat, car les touristes ne vont pas cuisiner. Pour Rungis, qui est le garde-manger de la capitale, c’est une organisation particulière qui est mise en place pour approvisionner les restaurants afin de respecter les heures imposées par les organisateurs.

Du côté de la production, on n’attend pas d’effet positif sur les ventes sur Paris, mais plutôt sur les zones de villégiature. Les touristes qui vont sillonner la France vont pouvoir profiter de notre gastronomie. Le burger tiendra une belle place dans les ventes et les viandes à griller seront également mieux recherchées pour les parties de barbecue quand le soleil sera de la partie.

Bovins de boucherie : Le niveau de la consommation reste en revanche sous tension, face à des budgets comprimés sur cette fin de mois. Les abattoirs peinent à écouler les faux-filets et les côtes de bœuf, alors que le flux commercial est assez régulier pour la saison dans les viandes hachées ou transformées.

Sur les marchés où les abatteurs ne font que de l’appoint, la demande est précise dans les bonnes femelles bouchères, avec la fermeture saisonnière des boucheries des grandes métropoles pour les vacances. Néanmoins, l’offre globale sur les marchés ou dans les abattoirs sont assez modestes et permettent un maintien des prix dans les bonnes femelles blondes d’Aquitaine, aubracs, limousines ou charolaises de qualité bouchère. Les tarifs se maintiennent dans les vaches charolaises R de conformation.

Réformes laitières : L’offre saisonnière est faible et les abatteurs peinent à couvrir leurs besoins, notamment dans les bonnes laitières. Les tarifs se maintiennent sans difficulté pour les bonnes vaches prim’holsteins ou montbéliardes.

Jeunes bovins : L’animation commerciale pâtit toujours du décalage entre l’offre et la demande. Les températures élevées sur l’Italie ou la Grèce limitent les commandes. Les abatteurs observent également un recul des ventes Halal, pendant les vacances. Les tarifs restent sous pression.

Bovins d’embouche et d’élevage : L’activité commerciale est plus réduite à cette période de l’année avec les vacances d’été. La demande saisonnière concerne souvent les engraisseurs spécialisés avec des tarifs stables dans les bonnes femelles proches de la finition ou convenable. La demande est réservée et de plus en plus sélective dans le bétail mal préparé ou de moindre conformation.

Broutards : Les disponibilités sont faibles avec des animaux qui profitent des bonnes conditions d’enherbement des prairies et avec des éleveurs accaparés par les travaux de fenaison. Les exportateurs ont des besoins avant la trêve des confiseurs sur les 15 premiers jours d’août où de nombreux opérateurs seront en congé. Le commerce reste fluide sur l’ensemble des marchés avec des tarifs facilement reconduits dans les broutards et les taurillons charolais ou limousins. Dans les femelles, la demande reste régulière dans les bonnes charolaises recherchées pour l’export sur l’Italie ou la repousse avec des tarifs stables.

Veaux d’engraissement et d’élevage : Le climat commercial reste très convenable avec des intégrateurs qui ont des besoins malgré les congés d’été. Les volumes progressent doucement, mais ils n’impactent pas le prix des petits veaux. Les mouvements vers l’Espagne restent fluides. Les tarifs sont reconduits dans les veaux holsteins, abondances ou montbéliards. Les transactions restent également très convenables dans les croisés laitiers ou mixtes de moyenne conformation. Dans les bons croisés viandés U de conformation, la demande est régulière avec un maintien des prix.

Agneaux : L’équilibre entre l’offre et la demande en agneaux français de qualité permet de retrouver des niveaux de vente plus convenables dans les bons agneaux. Les transactions sont plus compliquées dans les agneaux de second choix. En brebis, la vente est normale et les tarifs se maintiennent dans les bonnes lourdes.

Porc : Le marché est à l’équilibre avec un tarif stable à 2,132€ sur le MPF.