Réseaux sociaux
La boutique de l’EPL Fontaines mise sur le digital
Avec l’arrivée de Pauline Nicolas, nouvelle responsable du site, la boutique renforce sa présence sur les réseaux sociaux pour booster ses ventes et multiplie les évènements pour attirer toujours plus de clientèle. Une stratégie payante.
Pauline Nicolas est arrivée en septembre 2022 à la boutique de l’EPL Fontaines, en tant qu’apprentie en Certificat de spécialisation (CS) production, transformation et commercialisation. « J’ai été embauchée en avril 2023. J’ai développé l’offre pour la période des fêtes avec notamment une vente de chapons qui a augmenté, voire doublé, pour passer de 350 à 700 unités en un an ». La boutique de l’EPL Fontaines a également mis en place la vente d’huîtres et de saumon, toujours pour les fêtes. Des produits qui proviennent exclusivement de lycées agricoles, de La Rochelle pour les huîtres et de Château-Chinon pour le saumon. Outre les périodes de fêtes, tout au long de l’année, le nombre de volailles vendues chaque semaine a également augmenté. Pour l’heure, l’aménagement des poulaillers est même revu à la hausse pour répondre à la demande sans que l’aspect production soit surchargé. L’EPL Fontaines compte à présent entre 7.000 et 8.000 poulets et 200 poules pondeuses, c’est 50 de plus pour répondre à la demande de la clientèle en termes d’œufs. « Nous proposons également beaucoup de steaks hachés et du porc, ajoute Pauline Nicolas. Toutes les offres de viandes ont augmenté, victimes du succès de la boutique ». La découpe des poulets se fait sur place. Le bœuf, lui, est transformé en steak haché à Besançon. « Nous le faisions déjà, avant mon arrivée, une à deux fois par an environ. Maintenant, nous le faisons environ une fois par mois puisque nous passons la vache entière en steak haché. Toutes les semaines, j’ai une vente spéciale, dont la vente de truites autour du 29 mars ».
Pauline a largement investi les réseaux sociaux pour donner encore plus d’élan à cette boutique. Sur Facebook, le nombre de followers est passé à 2.500, soit plus 800 en moins d’un an. Plus de followers, c’est aussi plus de partages et aussi plus de clients sur site. « Nous avons également un compte de 1.700 abonnés sur Instagram, pour toucher les élèves, qu’ils en parlent à leurs parents qui eux sont les acheteurs. J’ai pensé à investir TikTok mais le public y est bien trop jeune. Je ne suis pas sûre que ce soit notre cible ». D’autant plus que cette stratégie digitale prend beaucoup de temps et d’énergie à Pauline, seule à gérer la communication digitale de la boutique. Une stratégie payante, mais chronophage, autant donc bien cibler les réseaux sur lesquels on s’investit pour ne pas perdre un temps précieux inutilement. « On se rend compte que c’est Facebook qui marche le mieux » avoue-t-elle.
Un CS pour qui ? Pour quoi ?
Cette formation CS production, transformation et commercialisation est dispensée à l’EPL de Fontaines depuis trois ans maintenant. Cette année, la promotion compte quatre élèves que Pauline tente d’impliquer dans la boutique. « Les CS ont été, l’année dernière, la première classe à restaurer le marché de producteurs. Il se tient cette année à l’occasion des journées portes ouvertes de l’établissement scolaire. La boutique sera également ouverte. Une opération qui devrait être récurrente, chaque année ». Pour entreprendre un certificat de spécialisation, il faut avoir le bac. « À titre personnel, j’avais déjà deux BTS de production animale et végétale ». Le CS forme aux métiers d’une boutique comme celle de l’EPL et peut permettre à des exploitants de se former pour ce qui est de la transformation et la vente directe. Pour ce qui est de l’apprentissage de la production pure, en revanche, le CS n’a pas grand intérêt, de l’aveu même de Pauline Nicolas. « Étant donné que c’est un niveau bac, pour certains adultes, ce serait trop facile ». La jeune responsable y voit un autre intérêt : « c’est une formation intéressante pour les personnes qui ne sont pas issues du monde agricole et qui souhaitent découvrir des choses de façon accessible ou pour revoir certaines bases avant de se lancer dans une filière agricole. Je sais qu’il y en a qui repartent en BTS après avoir fait ce CS ». Une sorte de passerelle, puisque cette formation est une porte d’entrée, mais elle ne suffit pas pour devenir exploitant. On y apprend des matières telles que le marketing, la relation client, production animale, végétale, comptabilité, etc. Les intervenants sont des professeurs, à l’exception d’une intervenante de marketing, qui elle est une professionnelle. « Ce sont ses cours qui m’ont inspiré pour la stratégie mise en place à la boutique », conclut Pauline Nicolas.