Consommation de viandes
Viande : consommation en hausse en 2021, malgré le recul des achats des ménages
Dans une note de conjoncture publiée le 20 juillet, FranceAgriMer et le ministère de l’Agriculture relèvent que la consommation de viande calculée par bilan repart à la hausse en 2021, alors qu’elle avait diminué en 2020. Par ailleurs, les achats de viande par les ménages diminuent pour retrouver des volumes similaires à 2019, après une nette hausse en 2020.
Ce double mouvement s’explique par la réouverture de la restauration à l’issue de la crise sanitaire. L’allègement des restrictions sanitaires a aussi permis une hausse des importations de viande et donc de leur part dans la consommation, hormis pour la viande ovine.
FranceAgriMer et le ministère notent que la consommation apparente de viande (RHD comprise) augmente d’un point sur un an. Portée par le seul poulet, la consommation de viande de volaille augmente (+1,9 %), après une légère baisse en 2020. La viande de boucherie est en hausse (+0,6 %) par rapport à 2020, tirée par le redressement de la viande porcine (+1,3 %), première viande consommée par les Français. Cependant, la consommation de viande bovine reste stable, tandis que celle de la viande ovine diminue.
Quant aux achats des ménages (qui ne comprennent pas la RHD), ils sont en fort recul en volume, aussi bien pour les viandes de boucherie (-5,1 %) que pour la volaille (-6,2 %). On retrouve les tendances à la baisse observée avant la crise sanitaire. Un recul à nuancer étant donné l’exceptionnelle hausse en 2020 (+8 %) : la consommation 2021 est en réalité en hausse par rapport à 2019.
Similis végétaux : Beyond Meat annonce la suppression de 4% de ses effectifs
Le 4 août, l’entreprise Beyond Meat a fait état de difficultés financières au second trimestre 2022 et annoncé le licenciement de 4 % de sa main-d’œuvre, dans l’espoir de générer des économies annuelles d’environ 8 millions de dollars. Au second trimestre, la firme avait enregistré une perte nette de 97,1 millions de dollars (contre 19,7 millions il y a un an) et doit revoir à la baisse ses prévisions de ventes. En cause ? Un environnement peu porteur, marqué par l’inflation, la remontée des taux d’intérêt et une baisse du pouvoir d’achat. Ces difficultés viennent entraver les efforts de l’entreprise pour fournir aux consommateurs des alternatives aux protéines animales, à des prix abordables. « Au deuxième trimestre 2022, nous avons enregistré notre deuxième trimestre le plus important en termes de revenus nets » a néanmoins rappelé le PDG de Beyond Meat, Ethan Brown, avant de reconnaître que « la progression est moins rapide que prévue ». Beyond Meat va désormais se « concentrer sur l’intensification de la réduction des coûts d’exploitation et de fabrication », ce qui peut expliquer les licenciements à venir. Le début de la fin ?
Viandes : la consommation en légère hausse
En parallèle de FranceAgriMer, le dernier numéro des synthèses conjoncturelles d’Agreste indique que la consommation de viande a progressé de 1 % en 2021, « soit + 0,7 % en moyenne par habitant ». La consommation moyenne de viande par habitant en 2021 s’établit à 85,1 kg équivalent carcasse/an contre 84,5 kgec en 2020, 87 kgec en 2018, loin du « record » de 2002 : 90 kgec/an. Selon les calculs d’Agreste, la consommation de viande de boucherie (bovine, porcine, ovine, équine et caprine) a globalement progressé de + 0,6 %. Cependant, la consommation de viande bovine est stable mais demeure orientée à la baisse depuis dix ans, à 22,1 kg par habitant contre 25 kg en 2011. Au regard des chiffres, il semble que la viande de volailles ait tendance à se substituer aux autres viandes. Ce secteur accuse en effet une progression de +1,9 %, avec une forte hausse du poulet (+5,4 %). La viande porcine confirme sa première place, toutes viandes confondues, avec une augmentation de sa consommation de +1,3 %. Les Français consomment en moyenne 31,7 kg de viande de porc par an/hab.
Le document est disponible sur le site d’Agreste : https://agreste.agriculture.gouv.fr/