Semoirs
Un semis en quinconce pour des plants plus forts
Monosem Twin-Row, Great Plains, Kverneland Optima II HD… chacune des marques développe sa gamme de semoirs en quinconce qui séduisent de plus en plus d’agriculteurs. C’est aussi le cas de la marque allemande Lemken avec son Azurit 10. Démonstration.
Il était présenté pour la première fois dans l’Ain début mai, lors d’une démonstration d’engins agricoles organisée chez Georges Tabouret à Certines par Claas Bugey et Lemken France. Pour l’agriculteur, le semis en quinconce fait partie de l’avenir. Bien que la technique ne soit pas récente en France, elle séduit de plus en plus d’exploitants agricoles. Une dizaine d’entre eux était d’ailleurs présente le jour de la démonstration. L’Azurit 10, un semoir monograine adapté au semis de tournesol, soja et maïs (ensilage et graine), est une technologie DeltaRow avec un semis en quinconce, sur une double rangée pour des plants distants de 12,5 cm les uns des autres, leur offrant ainsi plus d’autonomie. Ces rangs jumelés sont eux-mêmes espacés de 75 cm. « Le but, c’est d’augmenter la place pour l’eau, les nutriments et la lumière, ce qui donnera des maïs plus forts », explique Nicolas Soehnlen, inspecteur commercial Lemken. Cette méthode de semis permettrait également, selon les essences et leurs variétés, d’augmenter la densité de la parcelle, jusqu’à 70 % d’après la marque et donc, in fine, d’augmenter le nombre de plants à l’hectare. Autre avantage, le semis en décalé répartit mieux les plants au sol et offre une meilleure couverture végétative limitant la pousse d’autres espèces et la nécessité de désherber. Une trémie frontale, située sur l’attelage avant du tracteur, permet enfin de stocker de l’engrais et de le déposer, non pas entre les rangs, mais au milieu de chaque rang jumelé pour une meilleure absorption. Ce semoir est « compatible avec tous les becs cueilleurs conventionnels qui équipent les moissonneuses-batteuses de la région et permet de travailler jusqu’à une vitesse de 18 km/h », conclut par ailleurs Jérémy Goubert, chef des ventes chez Claas Mâcon.