Crème et beurre de Bresse
Redynamiser et développer les AOC Crème et Beurre de Bresse
Président depuis 2017 du Syndicat de Promotion de la Crème et du Beurre de Bresse, Hervé Puthet entend développer deux produits qui peuvent se prévaloir depuis 2014 d’une AOP. Avec l’ambition de partir à la conquête de la capitale des Gaules.
Le 20 novembre dernier, Varennes-Saint-Sauveur était l’hôte de la traditionnelle assemblée générale du Syndicat de Promotion de la Crème et du Beurre de Bresse. Un temps fort pour les 62 exploitants adhérents (contre 65 en 2017) et les trois laiteries (une en Saône et Loire à Varennes-Saint-Sauveur, deux dans l’Ain à Etrez et Foissiat). Le président Hervé Puthet entend mettre davantage de moyens en 2019 afin de promouvoir crème et beurre. « Il nous faut bien cibler les actions de promotion. L’idée est notamment de se développer sur Lyon et la région lyonnaise qui est certes proche mais qui ne nous connaît pas vraiment. » Il conviendra aussi de remettre aux goûts du jour les outils de promotions et les objets publicitaires.
Une année 2017 compliquée
En 2017, la production était de 30,5 millions de litres et 13 millions de litres on été transformés. Avec, à la clé, 357 tonnes de beurre et 575 tonnes de crème. Soit un total de 932 tonnes. A titre de comparaison, il y avait seulement 436 tonnes en 2013, première année de l’AOC. Des tonnages qui ne devraient guère évoluer en douze mois. A l’heure des bilans, Hervé Puthet reconnaît toutefois que « nous restons sur une année 2017 compliquée. L’ambiance est lourde. » Tout en positivant. « Au niveau du syndicat, nous sommes connus et reconnus. Nous constatons que les laiteries ont envie de travailler avec de bons produits. Il y a, du côté des producteurs, une certaine fierté à être dans une démarche AOP. L’AOP est la reconnaissance d’un savoir-faire. Il faut noter que nous avons doublé en six ans la part de lait vendu en AOP. L’AOP apporte un vrai plus et les prix sont plutôt corrects. Mais l’équilibre matière est toujours compliqué. Actuellement, c’est également difficile au niveau du stock de fourrage. »