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Premier bilan pour les écorégimes

Plus de neuf agriculteurs sur dix ont décroché les écorégimes pour leur première année de mise en oeuvre. La plupart d’entre eux ont choisi la voie des pratiques agronomiques.

Premier bilan pour les écorégimes

À l’occasion d’une réunion le 16 juillet, le ministère de l’Agriculture a présenté un premier bilan des écorégimes, aides nouvellement créées pour la programmation 2022-2027. Comme annoncé par l’ASP cet hiver, parmi les agriculteurs ayant touché des aides découplées, environ neuf sur dix (95 %) ont également bénéficié des écorégimes – contre 78 % annoncés en 2021. Parmi ces bénéficiaires, 83 % sont passés par la voie dite des pratiques agronomiques, avec une forte concentration dans les Hauts-de-France (90 % des dossiers). Dans cette voie des pratiques, 94 % des dossiers ont obtenu le niveau supérieur (contre 70 % attendus). La deuxième voie (13 %) est celle de la certification, essentiellement utilisée en zone viticole (Gironde, Midi). Et le ministère de préciser que 65 % des exploitants étaient certifiés grâce à la bio, 34 % la HVE et 0,5 % la CE2 +. Troisième et dernière voie (4 %), celle des infrastructures agroécologiques (IAE) est concentrée dans trois départements (Charente, Charente-Maritime et Landes).
Le ministère de l’Agriculture fait état d’une « évolution » des pratiques, calculant l’évolution théorique du nombre de points entre 2020 et 2023 ; il rapporte une « diminution » du nombre d’exploitants ayant entre 0 et 4 points (sans préciser le chiffre), avec une « évolution très marquée s’agissant des grandes cultures, polyculture-élevage et bovins lait », pour atteindre 4 points (niveau de base). Pour passer au-delà de 5 points, « le recours aux jachères et prairies temporaires constitue le levier principal », rapporte le ministère.

Rendez-vous en septembre

Durant cette réunion, le ministère de l’Agriculture a résumé les principaux arbitrages pris ces dernières semaines (retournement de prairies, agriculteur actif) en vue d’envoyer une proposition de modification de la déclinaison française de la Pac (PSN) pour la campagne 2024, qui démarre cet automne. Il a ensuite pris rendez-vous dès la rentrée avec les syndicats pour préparer la campagne 2025. Une réunion est prévue en septembre, avec pour objectif de finaliser les discussions fin septembre.
Dans un rapport sur l’adaptation au changement climatique paru le 24 octobre, le CGAAER (ministère de l’Agriculture) avait passé en revue plusieurs pistes d’évolution des politiques publiques, parmi lesquelles la Pac et en particulier les éco-régimes.
Pour « adapter la Pac aux nouveaux enjeux », le CGAAER évoquait l’idée de « rehausser le niveau d’ambition de l’éco-régime, notamment sur le volet adaptation et sur la gestion durable des sols ». En contrepartie, les auteurs proposaient « de le doter de moyens renforcés ». Ils avaient fixé comme échéance l’année 2025, qui « serait dès lors un point de rendez-vous à ne pas manquer ».