Musée du Poilu à Sivignon
Les instruments de musique au Musée du Poilu, un peu de musique pour couvrir l'horreur des tranchées
À Sivignon, à la frontière du Clunisois et du Charolais, un musée original rappelle les sombres réalités de la Grande Guerre. Les objets exposés sont aussi des instruments de musique, que les soldats de tous les camps fabriquaient pour oublier quelques instants les horreurs des combats. Le 29 juillet, un concert et une visite guidée éclaireront cette partie peu connue de la vie dans les tranchées.
Le Musée du Poilu à Sivignon organise un concert le 29 juillet. Cet événement veut rappeler que les soldats de la Grande guerre ont fabriqué des objets, notamment des instruments de musique, pour s’évader, un peu, de leur terrible quotidien.
Le 29 juillet, le Musée ouvre à 18 heures. De 19 à 20 heures, une visite guidée sera effectuée par le collectionneur dans l’exposition "les poilus musiciens". Ensuite, à 21 heures, démarre le concert de Pierre Roland, un célèbre violoniste belge : il interprétera des œuvres de Biber, Telemann, Bach et Ysaÿe. Passionné par la musique, Pierre Roland joue également du piano et de l’orgue et se voue aussi à l’enseignement.
Des poilus mélomanes
Dans les tranchées, pendant les périodes calmes ou à l’arrière, dans les zones de repos organisées à quelques kilomètres des tranchées, les "Poilus" cherchent tous les moyens d’oublier leur quotidien et l’ennui. Quand certains jouent aux cartes, sculptent ou fabriquent des bijoux, les plus mélomanes se fabriquent des instruments avec ce qu’ils ont sous la main pour tenter de divertir leurs camarades d’infortune. L’instrument le plus connu est peut-être le"Poilu", un violoncelle fabriqué par le soldat Maurice Maréchal, un très bon violoncelliste qui l’a taillé dans une caisse de munitions.
La passion de l’artisanat de tranchée
Créé dans l’ancienne étable de ses parents, le Musée du Poilu est l’œuvre de Patrice Mazoyer, un passionné de l’artisanat de tranchée. L’imagination et l’habileté des soldats n’avaient pas de limite : de nombreux objets ont été fabriqués à partir de munitions : des briquets, encriers, tabatières, des bagues, figurines, des petits avions… et même des crucifix ! « Lorsqu’ils fabriquaient un objet, les poilus français voulaient utiliser des matières provenant des lignes allemandes : pour eux, c’était comme un trophée de guerre », confie Patrice Mazoyer.
Renseignements et réservations
Réservation conseillée : Association Histoire Collection Passion 06 27 27 72 92