Conjoncture – La France sort doucement de l’euphorie des JO, et se prépare pour les Para olympiques, même si ces derniers vont drainer moins de public. Les premiers bilans montrent une belle progression des ventes des produits de grande consommation. Selon une étude de NielsenIQ parue lundi, le volume des ventes a augmenté à Paris de 11 % par rapport à la même période l’année précédente et de 4,4 % au total au national. La proximité des sites a été un gage de réussite avec des augmentations des ventes en valeur de 18,5 % sur les zones JO et 15,5 % à proximité de celles-ci. Les boissons ont connu des augmentations substantielles : +50 % pour les eaux plates, +51 % pour les boissons sans alcool et même +59 % pour les eaux gazeuses. Avec les températures élevées, les glaces ont dominé le marché avec une hausse spectaculaire de 100 %.
Les JO ont été également une très belle vitrine pour le patrimoine emblématique de Paris et des villes hôtes des JO avec des retombées touristiques et économiques qui devraient perdurer. Ces JO ont été très positifs à l’industrie du luxe, qui propage l’image de la France dans le monde.
Du côté de l’élevage, aucune statistique n’est encore parue sur l’accroissement de la consommation. L’effet positif est pourtant présent avec une activité qui avait été préparée de longue date par les entreprises. Si aucun signe positif n’a été observé sur les prix avant les JO, la période de rentrée se montre en revanche plus dynamique avec des entreprises qui ont peu de stock.
Bovins de boucherie - Si la fin des vacances réduit les besoins sur les zones de villégiatures, le report se fait vers les villes pour le réapprovisionnement des boucheries. Dans les magasins ou chez les bouchers, les rayons laissent encore une large part aux brochettes et viandes assaisonnées à griller (bavettes, viandes hachées…). Une partie des femelles haut de gamme seront présentes sur les concours d’animaux de boucherie dans les prochaines semaines. Dans les bonnes femelles de qualité bouchère, l’offre est en accord avec la demande pour cette reprise, après un été en demi-teinte. La demande est soutenue dans les bonnes Charolaises et l’ensemble des allaitantes R de conformation et correctement finies.
Réformes laitières – La reprise d’activité est assez sensible face à des disponibilités peu abondantes. L’activité commerciale est fluide avec des tarifs qui se redressent dans les bonnes vaches Holsteins, Abondances ou Montbéliardes.
Jeunes bovins – Si la demande italienne tend à se ralentir avec la fin des vacances, le niveau de l’offre en France comme en Allemagne est mesuré. Le commerce est plus facile avec une tendance enfin positive pour les engraisseurs dans les Charolais, Limousins, Blonds d’Aquitaine ou croisés. La tendance se raffermit également dans les JB laitiers.
Bovins d’embouche et d’élevage – Le redémarrage de l’activité est marqué par des volumes peu étoffés sur les marchés. Les engraisseurs spécialisés ont beaucoup de mal pour assurer des rotations, face à une demande plus forte des abattoirs dans la viande. Les bonnes femelles d’embouche avec du poids et du gabarit restent bien valorisées. Les engraisseurs se rabattent sur du bétail ordinaire à finir sur l’automne.
Broutards – Le redémarrage de l’activité se fait avec des volumes mesurés sur les marchés, le temps que tous les circuits commerciaux se remettent en marche. La qualité est souvent présente avec des animaux qui n’ont pas souffert d’un manque de nourriture cet été. De leur côté, les engraisseurs italiens ont des besoins avec des ateliers qui se sont vidés pour les fêtes du 15 août. L’activité commerciale est régulière avec des tarifs qui restent très convenables dans les bons mâles Charolais, Limousins vaccinés à destination de l’Italie, de l’Espagne, ou de la France. Dans les femelles, le niveau des prix reste attractif dans les bonnes Charolaises ou Limousines préparées pour l’export.