Loisirs
Des jeunes agriculteurs réunis autour de la promotion de l'agriculture du Brionnais
Ils nous donnent rendez-vous à l’hippodrome de La Clayette ! Les Jeunes agriculteurs (Ja) du canton de Chauffailles-La Clayette sont à pied d’œuvre depuis plusieurs mois pour réunir les meilleures conditions, les 24 et 25 août. Car les deux jours de "Fête de l’agriculture de Saône-et-Loire" nécessitent l’investissement de plusieurs bénévoles.
La Fête de l’agriculture de Saône-et-Loire est organisée cette année par les Jeunes agriculteurs (Ja) du canton de Chauffailles-La Clayette les 24 et 25 août. Pour l’occasion, les JA ont choisi un lieu inhabituel : l’Hippodrome de la Clayette. Dans ce temple habituellement dédié aux courses équestres, la Fête de l’agriculture de Saône-et-Loire propose un rendez-vous consacré à la promotion du métier d’agriculteur et du territoire du Brionnais.
L’événement s’étale sur deux journées. Le samedi se veut festif, avec un repas et une soirée dansante. Le dimanche embraye sur de nombreuses animations et démonstrations, de 10 heures à 19 heures. Pour mettre en place ces deux jours de fête et de promotion de l’agriculture locale, les Jeunes agriculteurs (Ja) du canton de Chauffailles-La Clayette se sont organisés autour du président du canton et de la fête, Etienne Perret. Ce jeune agriculteur de 29 ans, éleveur allaitant installé à Saint-Edmond (entre Chauffailles et Semur-en-Brionnais) souhaite « montrer les valeurs du monde agricole ainsi que la qualité de nos produits. » Pour lui, la promotion du métier est nécessaire « par rapport au défi du renouvellement des générations en agriculture. Il faut montrer que notre métier est accessible, malgré les images négatives qui le suivent ».
Si "Les Terres Brionnaises en Fête !" doit porter une ambiance festive, des messages forts doivent aussi être présentés. « Nous demandons de la reconnaissance pour nos métiers, ainsi que de meilleurs revenus », poursuit Etienne Perret. « Nous souhaitons parvenir à diminuer nos charges et faire reconnaître le niveau de nos coûts de production ; nous réclamons donc des prix corrects pour nos produits. Nous attendons aussi une diminution de la pression administrative qui pèse sur nos exploitations : aujourd’hui, il faut compter un jour par semaine pour effectuer correctement ces démarches. »
« C’est d’autant plus nécessaire de parler de nos exploitations et de nos productions que la Fête de l’agriculture de Saône-et-Loire n’a encore jamais eu lieu dans le Brionnais », souligne Bastien Labrosse, de Saint-Martin-de-Lixy. Le jeune éleveur de 25 ans, installé en individuel en vaches laitières, vaches allaitantes et aviculture souhaite « ainsi faire connaître notre territoire. » Il se réjouit qu’une équipe d’agriculteurs « mette enfin en place cet événement agricole important, qui permet de porter d’autres messages autour du manque d’installations et des risques de déprise qui pourraient en découler. »
Cette ambition est reprise par Baptiste Migeat, qui désire s’installer, lorsque son père partira en retraite, en s’associant avec son frère. « Nous voulons montrer nos productions ; et nous souhaitons aussi indiquer que des jeunes s’investissent au niveau local. Nous organisons cette fête pour créer des occasions d’échanger avec le grand public ; plusieurs stands des organisations agricoles seront montés pour apporter des réponses aux questions qui sont habituellement posées aux agriculteurs. »
Pour faire vivre "Les Terres Brionnaises en Fête !", Etienne Perret s’appuie aussi sur Emilie Gaillard, 19 ans, la vice-présidente de la Fête. La jeune femme de Saint-Laurent-en-Brionnais, qui travaille au service de remplacement ainsi qu’au Marché au cadran de Saint-Christophe-en-Brionnais, s’occupe en particulier du marché de producteurs. « Je veux montrer qu’il y a de plus en plus de femmes dans l’agriculture ; c’est bien qu’elles trouvent une place et que leur influence se développe. »
Autre JA bien investi dans le projet, Thomas Mijeat assumera les responsabilités de la sécurité. Installé avec son père dans un élevage de bovins allaitants et de canards, l’homme de 29 ans est aussi le vice-président du canton JA Chauffailles – La Clayette.
L’un des doyens de l’équipe est sans doute Jean-Baptiste Place. Du haut de ses 31 ans, l’éleveur allaitant de Charolaises et vice-président du canton se charge des boissons et du moiss-batt’ cross, « avec l’envie de contribuer à faire vivre le territoire. »
Jonathan Comte, 25 ans, éleveur dans une société agricole produisant des porcs et volailles, avec de la vente directe, est lui chargé de toute la partie du matériel, en plus d’assumer la fonction de trésorier de la fête. « L’événement" Les Terres Brionnaises en Fête !" doit servir « à montrer nos pratiques, à effectuer la promotion des productions de nos exploitations. »
C'est un caractère très fort apparu lors du tour de table, préalable à une réunion d'organisation de la Fête, début août. Une bonne partie des JA qui préparent "Les Terres Brionnaises en Fête !" ont eu une expérience au service de remplacement.
« Nous étions à peine sortis du lycée qu’on est venus nous chercher ! » rigolent plusieurs jeunes. « Le service de remplacement cherche tout le temps des ouvriers agricoles et se renseigne rapidement auprès des jeunes qui terminent leur formation », confirme Etienne Perret, actif aussi dans cette organisation professionnelle agricole. « Nous avons un des services de remplacement les plus dynamiques, avec une large palette de productions et de techniques agricoles. »
Ce service apporté aux exploitants face à la maladie, aux accidents du travail ou pour s’absenter de l’exploitation « représente un système gagnant gagnant, intéressant pour le salarié comme pour l’employeur », soulignent plusieurs jeunes investis dans la préparation de la Fête de l’agriculture.
L’intérêt pour l’employé, « c’est une première expérience en sortant de formation », indiquent plusieurs jeunes. « Ca nous permet de comparer les exploitations ; de voir ce qui est bien ou pas bien. Ca nous permet aussi de tester différentes techniques, de découvrir d’autres idées dans les exploitations où on travaille, qui peuvent servir chez nous ensuite. » Et aussi, « nous prenons des habitudes de travail ; nous discutons avec l’exploitant de ses choix techniques, financiers, voire stratégiques. »
Pour un agriculteur, le recours au service de remplacement « permet de compenser des besoins ponctuels de main d’œuvre », poursuivent les jeunes bénévoles. « Et le fait d’avoir un employé présent depuis un certain temps permet de travailler mieux dès lors qu’il connaît les parcelles ; le "remplaçant" est prêt à partir faire ce qui est nécessaire dès son arrivée sur l’exploitation demandeuse. »