Louise Courvoisier offre avec "Vingt Dieux" un premier long-métrage, profondément ancré dans les paysages et la culture du département du Jura.
Vingt Dieux est une plongée intime dans un Jura authentique, celui des petits villages, des fermes, et des paysages vallonnés où le quotidien des habitants s’organise autour des traditions agricoles. Louise Courvoisier, qui a grandi à Cressia, a trouvé son inspiration directement dans son enfance et des gens qu’elle a côtoyés pour dessiner les contours de ce récit initiatique.
Totone, son personnage principal, incarne cette jeunesse qui doit faire face aux défis de la vie. Avec ses amis, il écume les bals du coin, y boit des bières. Mais la réalité le rattrape : il doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Il se met alors en tête de fabriquer le meilleur Comté de la région, celui avec lequel il pourrait remporter la médaille d’or du Concours Agricole et 30.000 euros. Ce besoin de réussir devient rapidement une quête symbolique, celle de son passage à l’âge adulte.
Si le film parle du Jura, c’est aussi à travers sa jeunesse. « Tous les comédiens du film sont non-professionnels. Nous avons effectué un casting sauvage dans le Jura en sillonnant les courses de moto-cross, de stockcar, les comices agricoles, etc. », explique la réalisatrice. « Clément Faveau, qui joue Totone, à 18 ans et travaille dans un élevage de volaille je l’ai rencontré dans un lycée agricole ».
Totone et ses amis représentent cette génération qui, malgré des obstacles et un avenir incertain, cherche des moyens de se projeter dans un futur meilleur. Un portrait nuancé de cette jeunesse, à la fois forte et vulnérable, loin des clichés bucoliques.
Au cinéma le 11 décembre