Marîchage
Ail : rendements en baisse, calibres hétérogènes

Si les situations sont diverses dans les différents bassins de production, les rendements d’ail devraient diminuer entre 10 et 30 % cette saison selon l’interprofession.

Ail : rendements en baisse, calibres hétérogènes
L'Aniail prévoit un temps de séchage plus long laissant deviner une mise sur le marché en retard d’une quinzaine de jours. © Pxhere - Roman F

À l’occasion du lancement de la saison 2024-2025 de l’ail français, le 10 septembre à Rungis, l’association interprofessionnelle Aniail a indiqué que les rendements devraient enregistrer des baisses entre 10 % et 30 % selon les bassins de production (récolte 2023/2024 : 29 400 tonnes). Les situations sont néanmoins diverses : ainsi, l’ail de Lomagne devrait reconduire ses volumes, celui de Cadours devrait même être légèrement au-dessus. La Drôme s’attend en revanche à des rendements plus bas et des écarts de tri un peu plus importants. Même situation pour l’ail nordiste d’Arleux. L’effet des conditions météorologiques explique la situation. Des pluies régulières ont étalé les périodes de plantations : « Ce qui est plutôt inédit », a concédé Christiane Pieters, présidente de l’Aniail. Cela a aussi renforcé la pression des maladies. La récolte est aussi caractérisée par des calibres hétérogènes selon les zones de production et les variétés. Ainsi, en ail violet, les calibres soutenus sont centrés sur le 70-80 mm. En ail blanc, si dans le Sud-Ouest, le calibre moyen est de 60-70 mm, dans la Drome, il se focalise sur le
40-60 mm. En revanche, en ail rose, tous les calibres sont représentés avec grosse majorité de plus 60 mm. Cependant, l’Aniail souligne que d’une manière générale la qualité sanitaire et gustative des produits serait conservée. Et cela même si quelques défauts de coloration pourront apparaître sur certains lots. Enfin, le climat de cette année devrait aussi intervenir sur le temps de séchage de l’ail : l’Aniail le prévoit plus long (celui pouvant aussi augmenter selon le niveau d’équipement des producteurs), ce qui laisse deviner une mise sur le marché en retard d’une quinzaine de jours.

P. G.