La Ferme des Blancs
Le porc, c'est une affaire de famille à la Ferme des Blancs !
Depuis le milieu des années 90 dans le Brionnais, la famille Malatier développe la vente directe de porcs nés et élevés en plein-air. Aujourd’hui, La Ferme des Blancs valorise ainsi entre 17 et 20 porcs par semaine. Une activité florissante qui occupe quatre associés et six salariés.
L’EARL Ferme des Blancs à Colombier-en-Brionnais est l’exploitation de la famille Malatier depuis sept générations. La structure compte aujourd’hui quatre associés : Laetitia, Sandrine, Ludovic et sa compagne Katel. Leurs prédécesseurs Annie et Jean-Paul ont pris leur retraite cette année. Sur 109 hectares, la Ferme des Blancs élève un cheptel de 45-50 vaches charolaises ainsi que des porcs en plein air avec 50 truies naisseuses dont la production est transformée et vendue en direct.
Sur cette exploitation brionnaise, « il y a toujours eu des porcs », confie Jean-Paul Malatier. Depuis son installation en 1981, l’éleveur n’a eu de cesse que de développer cette production. À un moment donné, l’atelier est monté jusqu’à cent truies en bâtiment. Au milieu des années 1990, Jean-Paul et son épouse se sont lancés dans la vente directe en travaillant avec une salaison locale. L’élevage passait du même coup au plein air intégral. La ferme investissait dans son propre laboratoire de transformation en 2003. 50 porcs y étaient transformés en 2004 et depuis, la croissance a été de 25 % par an, présente Jean-Paul Malatier.
400 à 450 porcs en plein air
Les porcs sont élevés et engraissés sur une vingtaine d’hectares de parcours renouvelés tous les trois - quatre ans. Chaque parc accueille entre 12 et 35 cochons. La ferme compte ainsi 400 à 450 porcs en plein air. Les truies élèvent leurs petits au grand air et elles disposent de cabanes pour se mettre à l’abri. Les porcelets restent avec leurs mères pendant quatre semaines. Au sevrage, ils sont rentrés pour un séjour en bâtiment paillé jusqu’à ce qu’ils atteignent une quarantaine de kilos. Cette étape favorise une meilleure prise de viande, justifie Jean-Paul Malatier. Remis dehors lorsqu’ils sont « bien jambonnés », ils achèvent leur finition en plein air. Les porcs sont abattus vers 9 mois d’âge lorsqu’ils atteignent 140-150 kg de poids vif pour des carcasses d’une centaine de kilos. Rentrés trois jours avant l’abattage pour limiter le stress, les porcs sont abattus à Charlieu (42) à 25 km de la ferme. Chaque lundi, la famille Malatier conduit elle-même ses cochons à l’abattoir.
17 à 20 porcs semaine
La Ferme des Blancs valorise entre 17 et 20 porcs par semaine en vente directe. Elle propose aussi de la viande bovine : une dizaine de bovins charolais sont ainsi commercialisés chaque année. « Nos clients en viande de porcs prennent aussi du bœuf et cela ne diminue pas le chiffre d’affaires en porc », fait valoir Jean-Paul.
Toute la viande produite par l’exploitation est élaborée et transformée sur place. Outre les quatre associés familiaux, l’EARL emploie six salariés bouchers, bouchers charcutiers, traiteurs. Chacun des associés a son domaine, fait valoir Jean-Paul : Ludovic s’occupe de l’élevage ; Laetitia supervise le laboratoire, les employés, la vente directe et les contacts. Sandrine remplace progressivement son père pour la gestion administrative, les contacts, la gestion du site Internet, la communication…
Livraisons sur Lyon, Paris, Marseille…
L’essentiel de la vente est assuré au magasin de la ferme. Les associés font en sorte de maintenir « une grande plage horaire d’ouverture (mardi au samedi, 9h/12h – 14h/19h) », car c’est cette disponibilité qui leur a permis de fidéliser les clients qui s’arrêtent sur leur trajet de travail, fait valoir Jean-Paul. Chaque semaine, la Ferme des Blancs livre un certain nombre de points de vente à 80 km à la ronde. Elle assure également des livraisons à domicile : sur Lyon chaque mois ; dans le sud-est (Vallée du Rhône, Nice, Marseille…) et à Paris trois fois par an… L’exploitation dispose d’un site Internet qui permet de prendre les commandes et d’afficher les plannings de livraison. Ce site, la famille Malatier veille à le faire vivre. Et elle ne laisse jamais un client internaute sans réponse, souligne Jean-Paul. Aux candidats à la vente directe, l’agriculteur recommande de toujours avoir en tête son prix de revient.