Formations

Le Gest joint les actes à la parole

Un mois après avoir présenté son programme de formation à Beaune, l’association Gest (Groupement d’étude et de suivi des terroirs) a tenu à faire de même à Mâcon, une façon de rester proche de ses adhérents, ou futurs adhérents, du sud Bourgogne et du Beaujolais, et de proposer des formations de proximité. « La force du Gest, c’est vous, insiste le président Thibault Liger-Belair. Notre vocation est de créer des synergies entre les adhérents ». Et d’insister sur le fait que l’association n’est pas réservée aux biodynamistes, loin de là… mais bien ouverte à tous les vignerons curieux d’évoluer dans leurs pratiques et de répondre aux préoccupations du moment (matériel végétal notamment).

Cette année encore, le programme de formations sera extrêmement dense, et toujours guidé par la volonté d’être dans le pratique et le concret, pas dans seulement dans la théorie. Il touche à la mission historique du Gest (le sol, les terroirs) mais pas que, car au fil des années, l’association qui compte 120 adhérents a su élargir son spectre de réflexions.

Mathilde Fonteneau et Aline Villot, les deux nouvelles animatrices, ont appelé « à la barre », d’anciens stagiaires pour témoigner de l’intérêt de ces modules de formation.

Du classique et des nouveautés

Sylvain Pataille (Marsannay) a présenté le module sur la vinification à faibles intrants qui sera assuré par Sarah Windholz et Pierre Fonteneau dès le 22 et 23 octobre. « Avec les pH qui augmentent, les flores qui évoluent, on a des sucres résiduels et des arrêts de fermentation. Il faut comprendre quels sont les micro-organismes qui prennent la place de nos levures, trouver des solutions pratiques, anticiper. Chaque participant viendra avec son échantillon », annonce-t-il avec sa bonhomie habituelle.

Frantz Chagnoleau (Pierre Clos) a évoqué le cycle de trois formations sur le sol (fonctionnement du sol, travail du sol, amendements et fertilisation) dispensé par Dominique Massenot. « C’est à la fois scientifique et très concret. Ce n’est pas juste du blabla, ces formations sont utilisables ensuite sur l’exploitation ».

Jean-Claude Rateau (Beaune), ex-président du Gest et pionnier de la biodynamie, a présenté quant à lui « deux p’tits joyaux de formation ». La première : comment faire du calendrier lunaire un outil local, associée à des dégustations « surprenantes et jamais vues », assurées par Alexandra Neyret. La seconde porte sur l’usage de bouse de corne et de la silice de corne avec Claude Réaud, « pour nourrir notre compréhension du vivant. Ce sont ces formations qui m’ont permis de tout mettre en place sur mon exploitation, d’en comprendre le sens », reconnaît le vigneron.

Pour les novices, une introduction à la biodynamie sera donnée par Vincent Masson.

Dans un tout autre registre, le Gest propose des formations sur une approche de la dégustation géo-sensorielle présentée par le meilleur sommelier d’Europe Franck Thomas et le management d’un domaine par Yann Moreau (dès le 24 octobre !).

Parmi les nouveautés du programme, les animatrices signalent encore : la préparation de la parcelle avant plantation, la cohérence entre agronomie et biodynamie et l’homéopathie dans les vignes au cours des saisons.

Conservatoire et pépinière

En préambule à cette présentation, le président Thibault Liger Bel-Air avait rappelé qu’au-delà de son programme de formations, le Gest avait ouvert un conservatoire d’une cinquantaine d’anciens cépages (et quelques hybrides) à partir duquel il réalise une dizaine de micro-vinifications avec le BIVB. L’association s’est par ailleurs lancée en partenariat avec le Sancerrois et plus particulièrement l’organisme Sicavac (Service Interprofessionnel de Conseil Agronomique, de Vinifications et d’Analyse du Centre) dans un projet de production de plants greffés soudés de qualité supérieure, à partir d’une sélection massale (200 plants de pinot et gamay) réalisée chez les adhérents du Gest.

Pour adhérer, s’inscrire aux formations ou toute autre question : contact@asso-gest.fr