Installation d'agriculteurs
Une aide pour des jeunes agriculteurs qui ont besoin de la Safer

Frédéric RENAUD
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Dans chaque département, des jeunes agriculteurs reçoivent des aides provenant d’un fonds d’aide de la Safer Bourgogne-Franche-Comté, constituée avec une partie de ses bénéfices. Quatre jeunes installés de Saône-et-Loire en sont bénéficiaires ; le comité technique Safer du 15 octobre a permis de remettre officiellement les chèques aux lauréats.

Une aide pour des jeunes agriculteurs qui ont besoin de la Safer
Elise Grasser et Théo Cuissinat reçoivent chacun un chèque de mille euros, pour prendre en charge 50 % des frais d'actes acquittés, dans le cadre d'une acquisition accompagnée par le Safer.

Quatre jeunes agriculteurs saône-et-loiriens ont bénéficié d’une aide de la Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) pour conforter leur installation. Pour le département, la remise des chèques s’est déroulée le 15 octobre dans les locaux de la DDT, qui accueillaient la tenue d’un Comité technique départemental, en présence de Jean-François Lacroix, président de ce comité et de Philippe de Segonzac, directeur régional de la Safer Bourgogne-Franche-Comté.

Les deux nouveaux agriculteurs présents ont reçu chacun un chèque de 1.000 euros, destiné à faciliter leur installation localement et à conforter leur activité. Cette contribution financière à destination des Jeunes Agriculteurs réalisant leur installation avec le concours de la Safer. « Afin de favoriser le renouvellement des générations en agriculture et de faciliter l’accès des Jeunes au foncier, la Safer Bourgogne-Franche-Comté réserve une partie de ses bénéfices pour alimenter un "fonds d’aides à l’installation" », présente Jean-François Lacroix. « Au titre de ses résultats 2023, la Safer Bourgogne-Franche-Comté aura versé un total de 20.000€ à 22 bénéficiaires. »

« Cette aide prend la forme d’une contribution financière à destination des jeunes agriculteurs qui ont besoin du concours de la Safer pour concrétiser leur installation », précise Valérie Diagne, la directrice départementale de la Safer. « Des critères sont pris en compte pour sélectionner les bénéficiaires. L’aide s’adresse à des porteurs de projet de moins de 40 ans, lors d’une installation aidée ou pas ; ils doivent aussi bénéficier d’une rétrocession en propriété et/ou en location. » Ce dispositif permet de prendre en charge jusqu’à 50 % des frais d’actes acquittés par l’agriculteur jusqu’à 2.000 €.

Présente au comité technique, Élise Grasser s’est installée dans une démarche aidée à Montret à l’automne 2022 « avec une forte concurrence foncière dans le secteur », rappellent les techniciens de la Safer. « Après avoir effectué un BTS Acse et une licence professionnelle, j’élève un troupeau allaitant sur 75 hectares ; j’ai été amenée à effectuer d’importants investissements sur les bâtiments. » Point positif souligné par la jeune femme, « l’ancien exploitant est très présent à mes côtés pour me faire mieux connaître les parcelles et pour aider, au moins une fois par semaine ».

Théo Cuissinat vient de l’autre côté du département, de Saint-Yan et s’est installé dans un Gaec familial « avec mes deux parents et mon frère, avec une structure présente dans l’Allier et en Saône-et-Loire : nos activités, ce sont deux tiers d’élevage allaitant et un tiers de céréales, sur les bonnes terres du secteur ». Son arrivée coïncide avec « la transmission d’une exploitation de 55 hectares en propriété et de 114 hectares en location ».

Deux autres agriculteurs bénéficient aussi d’un chèque de la Safer. Retenue par un marché, Amandine Charre a repris une exploitation à Varennes-Saint-Sauveur « avec des troupeaux laitiers bovin et ovin, avec transformation et vente directe ; son compagnon s’est ensuite installé avec elle ». À Sanvignes-les-Mines, Anthony Janot s’est installé dans un Gaec familial en bovins viande en novembre 2022 « avec la reprise de 84 hectares », décrit encore Valérie Diagne.