Retour sur 2024
L'année 2024 vue par Cambon : troisième trimestre
Toutes les semaines, Michel Cambon, dessinateur de presse, pose un regard aiguisé et parfois amusé sur l’actualité agricole. En cette fin d’année, nous vous proposons de revenir sur les événements et temps forts de 2024 illustrés par un dessin.
Juillet / Moisson compliquée pour les céréaliers français
À l’aube des jeux olympiques 2024, les pluies excédentaires des mois de mai et juin ont fortement impacté les récoltes de céréales et oléagineux : combinées à des températures en dents de scie, certains agriculteurs ont dû travailler des champs saturés en eau, des germinations précoces et le développement de champignons sur leurs cultures. Une situation aux conséquences économiques importantes pour des agriculteurs déjà impactés par des crises successives et la hausse des coûts de production. À l’échelle nationale, la campagne a été particulièrement compliquée. La France, premier producteur et exportateur européen de blé, a vu son rendement chuter à environ 25 millions de tonnes, soit 10 millions de tonnes de moins que pour la campagne précédente (2023).
Août / En quête de vaccins
Le mois d’août a été particulièrement marqué par les épizooties de fièvre catarrhale ovine (FCO) et de MHE. Pourtant, les campagnes de vaccination contre la FCO de stéréotypes 3 et 8, mais également contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) ont pris un retard considérable. Des ruptures de stock ont été signalées dans plusieurs zones et régions, aggravant les risques de propagation de ces maladies, sans compter les mouches et moustiques, premiers vecteurs des maladies, dont la présence a été favorisée par les conditions climatiques pluvieuses. Une épreuve supplémentaire pour les éleveurs, qui ont dû affronter des surmortalités au sein de leur troupeau. Pour faire face à cette crise sanitaire, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard avait annoncé le 6 novembre au Sommet de l’élevage l’extension du fonds d’urgence destiné à la FCO 3 et 8.
Septembre / Le nouveau gouvernement (enfin) nommé
Le 16 juillet à l'issue des élections législatives et une victoire de l'Union de la Gauche qui décroche 178 sièges contre 150 pour la majorité présidentielle, Gabriel Attal, alors Premier ministre, démissionne. La France entre alors dans une période d'instabilité politique. Les Gouvernement démissionnaire va traiter les affaires courantes jusqu'à la nomination du nouveau Gouvernement... plus de deux mois après, trêve olympique oblige. C'est en effet, le 5 septembre que Michel Barnier sera nommé Premier ministre. Son Gouvernement ne sera annoncé qu'un peu plus de deux semaines plus tard. Annie Genevard, alors vice-présidente de l'Assemblée nationale et députée du Doubs, s'installera rue de Varenne pour occuper le poste de ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.