Afdi BFC
Trois questions à Etienne Degay, nouveau président d’Afdi BFC
Etienne Degay, nouveau président d’AFDI Bourgogne Franche-Comté, succède à Marc Gauthier qui, après 7 ans de mandat à la présidence, continue son engagement auprès d’Afdi 71. Rencontre avec le président nouvellement élu.
Pourriez-vous nous parler de votre parcours et de votre engagement au sein de l’association ?
Étienne Degay : Agriculteur sur une exploitation en polyculture-élevage en bovin viande à La Loye, dans le Jura, je suis impliqué dans la section Afdi Jura depuis 15 ans. À la suite d’une année de coopération au Togo sur un projet agricole, je me suis intéressé à la question de la coopération internationale et j’ai trouvé au sein d’Afdi un modèle de coopération qui me convient. Référant Afdi aux JA, il y a quelques années, j’ai aimé rapporter cette notion d’agriculture familiale à mes collègues pour sortir des thèmes habituels et montrer des agriculteurs passionnés.
Les équipes départementales, les animateurs et le conseil d’administration d’Afdi BFC sont des personnes de qualité avec de solides expériences, ce qui est pour moi un véritable atout pour la région et donne l’envie de s’investir. J’espère pouvoir attirer des passionnés comme moi pour conforter les équipes et faire découvrir les nouveaux projets qui se mettent en place. La section Jura fait d’ailleurs office d’exemple avec le redémarrage d’une nouvelle dynamique, un nouveau partenariat depuis 2020 et une nouvelle équipe qui se met en place. Tout cela, concrétisé par l’organisation d’un voyage d’études en fin d’année.
Je tiens à rappeler que nos différents partenaires en région sont un immense soutien pour notre structure et que c’est grâce à eux que nous pouvons réaliser les projets que ces agriculteurs méritent.
Vous avez récemment effectué une mission à Madagascar. Pouvez-vous nous en dire plus ?
E.D. : En juin, j’ai participé à une mission à Ambilobe dans le nord de Madagascar pour le projet d’Afdi Jura, accompagné par Aimeric Ferlay, animateur d’Afdi BFC. Nous y suivons de près l’installation des jeunes agriculteurs. Un autre défi important pour les organisations paysannes que nous accompagnons : qu’elles arrivent à augmenter leur production pour subvenir aux besoins locaux. Nous participons à un programme européen de quatre ans dans cette région, axé sur la formation des agriculteurs, principalement dans les cultures de riz et de bananes.
Lors de cette mission, j’ai vu des agriculteurs inquiets par le passage en mars dernier du cyclone Gamane : des rizières prêtent à être récoltées complètement ravagées par les inondations, des villages rasés par les crues, des canaux d’irrigation détruits sur plusieurs kilomètres et en même temps de notre côté, on se demandait si nos céréales et foins seraient de qualité, que vont donner les semis retardés. Chacun vit son métier d’agriculteur avec ses problématiques, mais pour autant nous nous comprenons et les échanges nous permettent de nous inspirer les uns des autres.
Quelles sont vos priorités en tant que nouveau président ?
E.D. : Ce qui me tient à cœur, c’est que les équipes départementales se renforcent avec l’arrivée de jeunes, afin d’assurer la continuité du suivi des partenariats. Nous avons de nouveaux partenaires pour la section Afdi BFC dans deux pays : au Togo avec deux projets portés par Afdi 25 (avec le Doubs) et Afdi 71 (avec la Saône-et-Loire donc), et au Cameroun avec un projet porté par la section du Doubs. Il faut faire passer le message : les jeunes intéressés par la coopération internationale, par la vie d’autres agriculteurs peuvent trouver une place et s’investir dans Afdi.
IR