GRANDES CULTURES
Pesticides : les IFT stagnent depuis une décennie
Quatre ans après la dernière édition, le ministère de l’Agriculture a fait paraître, le 1er octobre, les résultats de sa nouvelle enquête nationale sur les pratiques culturales en grandes cultures.
Les résultats de la nouvelle enquête nationale sur les pratiques culturales en grandes cultures montrent une relative stagnation des indices de fréquence de traitement (IFT) aux pesticides. L’enquête a été réalisée en 2021 (la dernière datait de 2017), au travers d’entretiens en face-à-face, pour plus de 30 000 parcelles. En blé tendre, le nombre moyen de doses de référence déclaré est de 5,1, le même qu’en 2017 (4,9 en 2014). On observe une même stagnation sur d’autres céréales à paille : 4,4 en blé dur (4,2 en 2017) ; 2,7 en triticale (2,6 en 2017). L’IFT du colza est également stable (6,4), tout comme ceux des maïs fourrage (2,4) et grain (2,9). Du côté des cultures industrielles, les plus gourmandes en pesticides, des hausses sont observées : 6,7 en betterave sucrière (contre 5,5 en 2017 et 5,3 en 2014) ; 19,8 en pomme de terre (contre 16,5 en 2017 et 18,9 en 2014). Parmi les cultures dont l’IFT recule, on peut citer le tournesol (2,4 contre 2,7 en 2017 et 2,8 en 2014) ou le pois protéagineux (4,3 contre 4,6 en 2017 et 2014). Le ministère de l’Agriculture ne commente pas l’évolution de ces chiffres ; rappelons que sur cette même période, les surfaces de grandes cultures bio ont presque doublé, passant de 390 000 à 640 000 hectares.