La préfecture de Vendée a confirmé qu’un premier cas d’influenza aviaire s’était déclaré dans son département cette saison, pour la première fois sur des animaux vaccinés.
Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène a été détecté dans un élevage de canards en Vendée, le premier cette saison dans le département, et le premier sur des animaux vaccinés, a fait savoir le 4 janvier la préfecture. Le foyer a été confirmé le 2 janvier dans un élevage de Notre-Dame-de-Riez, dans le nord-ouest du département. Pour prévenir le risque de diffusion du virus à d’autres élevages, le préfet de Vendée a ordonné le dépeuplement des animaux de l’élevage, et pris un arrêté définissant des zones réglementées de protection et de surveillance, respectivement mises en place dans un rayon de 3 et 10 km autour de l’établissement contaminé.
Les canards de l’élevage concernés « avaient tous été vaccinés contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en novembre dernier, conformément à la réglementation », précise la préfecture dans son communiqué, qui note que « la vaccination ne supprime pas totalement le risque d’infection des volailles en cas d’introduction du virus dans l’élevage ». La vaccination est obligatoire depuis le 1er octobre dans les élevages de plus de 250 canards, hors reproducteurs. Les précédents cas apparus cette saison avaient concernés des animaux non vaccinés. Depuis la fin novembre, plusieurs foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans des élevages de volailles du Nord, du Morbihan et de la Somme. Le dernier en date était localisé dans un élevage de pondeuses, dans le Nord, au mois de décembre.
En attendant la 3e dose
Ce cas intervient alors que le ministère de l’Agriculture a lancé une campagne de troisième dose de vaccin contre l’influenza aviaire pour les canards mulards (élevés pour leur foie gras) dans les zones les plus denses en élevages du Sud-Ouest et des Pays de la Loire. D’après un projet d’instruction technique envoyé aux professionnels, cette troisième dose interviendrait à l’âge de 56 jours dans les 73 communes du Plan Adour et les 45 communes du Plan Vendée militaire (déjà ciblées dans l’année par des mesures de dédensification). Cette décision répond à une « logique d’amélioration continue du protocole de vaccination », selon le projet d’instruction : de nouveaux essais ont montré un « léger bénéfice pour les animaux vaccinés », car à l’âge de 11 semaines, « l’animal ne contrôle plus suffisamment l’infection pour garantir la non-propagation du virus sauvage ».