Portrait
Au domaine Béroujon, Marius a terminé ses 61e vendanges
Entre sa jeunesse et ses 83 ans, Marius n’a jamais loupé une seule campagne de vendanges dans le Beaujolais. Depuis déjà de nombreuses années, c’est au domaine Béroujon qu’il a choisi de passer ces quelques jours de travaux et de convivialité, qu’il ne raterait pour rien au monde.
« Il est juste là, à côté du tracteur, avec une casquette violette ! » Tandis que les vendanges battent leur plein, David Béroujon n’a pas vraiment le temps de faire les présentations. Il faut dire que tout le monde connaît ce bon vieux Marius.
Grand sourire et lunettes de soleil solidement accrochées, cet amoureux des vendanges le confirme avec fierté et amusement, l’année 2022 signe sa 61e campagne dans le Beaujolais… Et ses 83 ans.
Maçon l’année, vendangeur l’été
Marius aime tellement le vin, qu’il aurait certainement fait un très bon vigneron. Mais à l’époque, l’assistance publique en avait décidé autrement. « J’aurais beaucoup aimé être pâtissier », confie-t-il.
Son premier travail dans la maçonnerie a finalement guidé toute sa carrière professionnelle, jusqu’à sa retraite. Chaque été, depuis sa jeunesse, Marius a pris l’habitude de retrouver les sécateurs et la benne du porteur, avec un certain plaisir.
Mais depuis 25 ans, c’est chez David Béroujon que le grand blagueur a choisi de passer ces quelques jours d’été au milieu des vignes. « Il ne faut pas venir là pour faire le régime », lance-t-il dans un éclat de rire.
Chez David, Marius est surtout connu pour sa fameuse conduite du tracteur. Alors, lorsqu’il se dirige vers l’engin pour capturer le moment, les cris d’encouragements et applaudissements fusent forcément.
« L’ambiance des vendanges, c’est un très bon mélange des générations »
Si Marius a toujours été vendangeur dans la partie nord du Beaujolais, c’est bien pour cet esprit familial qu’il se plaît à retrouver chaque année. « Chez David, il y a un noyau qui revient. L’ambiance des vendanges, c’est un très bon mélange des générations », explique-t-il.
Et selon lui, la recette pour fidéliser une bonne troupe de vendangeurs n’est pas si compliquée : « il faut trouver les bons ingrédients et les choyer. Même s’ils en bavent les premiers jours, ils reviennent ! »