Tendance commerciale de la semaine 32-2024
Conjoncture – Les courants d’affaires ne sont pas très dynamiques cette semaine et le seront encore moins à l’approche du 15 août. L’évolution de notre société de consommation fait changer les mentalités, avec des professionnels de la viande qui prennent plus facilement des congés les 15 premiers jours d’août, ce qui libère également les chauffeurs et tout le personnel. Du côté des industriels, la gestion de cette période est compliquée avec de nombreux intérimaires sur les chaînes de production, avec des cadences ralenties.
La belle réussite des Jeux Olympiques, et les nombreux supporters présents sur les sites génèrent une bonne activité pour les fast-foods et les restaurants (même si ces derniers ne servent pas toujours de la viande française). Les repas servis aux athlètes aux débuts des JO ont été critiqués, au niveau des quantités servies, du manque de protéines (œufs, viandes…). La Sodexo qui gère cette activité de restauration au sein du village olympique a très vite réagi pour faire taire ces polémiques. C’est chose faite, car, depuis tout semble aller mieux.
Ce renforcement des quantités se ressent sur la demande de viande hachée fraîche.
Sur le reste du territoire, la consommation se montre également plus régulière avec le retour à des températures plus estivales. Les barbecues sont ressortis, avec une demande dans les commerces qui se montre déjà plus soutenue sur les brochettes et les pièces à griller.
Cette météo, plus propice à la consommation, sera en revanche perturbée par le grand week-end de chassé-croisé du 15 août avec de nombreux Franciliens sur les routes. Le cheptel allaitant qui connaît une forte décapitalisation bénéficie de conditions d’enherbement des prairies assez favorables pour cette période de l’année.
Bovins de boucherie – Sur les marchés, l’offre est modeste et permet une reconduction des prix. Pour cette semaine, le marché reste à l’équilibre dans les bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Aubrac ou Limousines avec des tarifs stables. Les échanges sont un peu plus réguliers avec des tarifs qui se maintiennent avec plus de facilités dans les bonnes génisses, ainsi que pour les bonnes vaches Charolaises jeunes et viandées. Dans le secteur des réformes allaitantes de choix secondaire, les besoins commerciaux sont plus réguliers sur les zones de villégiatures, alors que l’offre de son côté tend à faire défaut. Les engraisseurs spécialisés sont fortement sollicités pour pallier au manque d’offre apportée par le négoce. Les tarifs sont un peu plus fermes dans ces catégories.
Réformes laitières – Face au recul des disponibilités avec de nombreuses entreprises de négoce en vacances, les abattoirs peinent à trouver les volumes nécessaires pour assurer leurs commandes. La concurrence est plus forte entre les entreprises et cela commence toujours dans les campagnes où les éleveurs sont très sollicités. Le commerce est fluide et les tarifs se raffermissent.
Jeunes bovins – La demande italienne est plus ferme pour la préparation de la célébration des « Ferragosto » qui se déroule le jour de l’Assomption de Marie le 15 août. Les achats sont principalement italiens, mais les commandes auprès des abatteurs français sont plus fermes avec des tarifs très compétitifs. Le commerce de la semaine est plus régulier avec des tarifs mieux défendus dans les Charolais.
Broutards – Avec la période de congés d’été concentrés autour des 15 premiers jours d’août, de nombreuses structures commerciales sont à l’arrêt. Les quelques opérations commerciales se font avec des acheteurs qui anticipent la fermeture des marchés sur la semaine du 15 août. Les tarifs se maintiennent dans les bons broutards Charolais ou Limousins de 350/450 kg. La tendance est légèrement baissière dans les plus de 400 kg, mais pour des niveaux encore très convenables. En femelles, les tarifs se tiennent dans les bonnes Charolaises vaccinées recherchées pour l’export sur l’Italie.
Veaux d’engraissement et d’élevage – Si les intégrateurs ont moins d’ateliers d’engraissement disponibles au cœur de l’été, le niveau de l’offre n’est pas surabondant pour enclencher la pression sur les prix. Cette dernière sera décalée dans le temps (après le 15 août). L’offre est un peu plus chargée avec des négociants qui anticipent la fermeture des marchés la semaine prochaine, pour éviter une surcharge de marchandise pour la semaine 34. L’export vers l’Espagne est stable avec des tarifs qui restent élevés, que ce soit dans les Montbéliards, les bons veaux laitiers ou dans l’ensemble des croisés. Les intégrateurs maintiennent leurs prix dans les bons veaux laitiers, même si le tri est plus sévère dans les lots de veaux en écartant les veaux plus légers ou sans potentiel. Les tarifs restent à de très bons niveaux pour les croisés laitiers ou mixtes R et O de conformation. La tendance est également au maintien des prix dans les veaux jaunes ou Blanc bleus viandés et bien conformés. Dans les très bons veaux Limousins, les tarifs sont facilement reconduits face à des disponibilités à la baisse.
Ovins – La météo de ce début de mois est plus conciliante pour les pièces à griller. Les volumes disponibles sont assez modestes et permettent une meilleure tenue des cours dans les bons agneaux. Le placement est compliqué dans les agneaux ordinaires ou trop lourds. En brebis, les transactions sont régulières dans les brebis bien conformées de plus de 60 kg.
Porc – Face à une moindre demande hors UE, le commerce se tend sur les différents marchés européens. La France suit le même mouvement avec une confirmation de la baisse à 2,062€ sur le Marché du porc Français.