Stratégie syndicale
Sans cesse remettre l'ouvrage sur le métier, c'est là le travail au quotidien du réseau syndical. Précisions sur la stratégie mise en œuvre

En cette rentrée et au-delà de la crise, force est de constater que notre profession fait l’objet de nombreuses attaques sur des sujets aussi divers que l’existence même de l’élevage, celles de l’usage du glyphosate ou encore la consommation de vin… Dans ce contexte, quelle stratégie adopter ? Précisions de la FDSEA et des JA 71.

 

Sans cesse remettre l'ouvrage sur le métier, c'est là le travail au quotidien du réseau syndical. Précisions sur la stratégie mise en œuvre

Nous ne trahissons aucun agriculteur, viticulteur, éleveur, en circuit court ou long, en conventionnel ou en Agriculture biologique, en AOC ou en label… en disant qu’il est de plus en plus compliqué d’exercer nos métiers d’agriculteurs…

En effet, notre activité de production, de transformation, de vente, plus encore notre passion mais aussi nos compétences sont sans cesse remises en cause, sous la pression sociétale ou médiatique, avec des changements incessants quant à la réglementation française et/ou européenne qui s’imposent à nous.

De plus, il nous faut maintenant nous réapproprier la communication sur notre métier, sur notre image et sur nos produits à l’attention des consommateurs. Au final, cette nouvelle facette de notre métier, cette nouvelle compétence ne peut être déléguée, au risque de laisser la place à ceux-là même qui nous exploitent dans le meilleur des cas et n’hésitent pas à nous dénigrer…

Des dossiers de fond

De nombreux débats ont lieu depuis plusieurs mois au sein de notre réseau syndical, au sein de nos filières de production, à travers notamment les interprofessions, avec l’appui de professionnels de la communication. Nous avons pu en tirer plusieurs enseignements et piocher dans les bonnes idées en fonction de chaque problématique et de chaque sujet.

Actuellement trois sujets nationaux font polémiques dans les médias. Bien que la finalité soit identique, dénigrer nos pratiques, il s’agit de deux problématiques fort différentes qui ne visent pas tout à fait le même public. C’est pourquoi, il faut les gérer différemment.

♦ 1er exemple : le glyphosate

Sujet qui déclenche inquiétudes et anxiété chez le consommateur, avec renfort d’articles et d’interviews dans la presse. Sujet délicat au plan de la communication, puisqu’il est difficile pour nos concitoyens d’entendre le message, "Laissez-nous traiter"… slogan peu vendeur vous en conviendrez ? Il faut donc prendre le temps de réexpliquer notre métier, le pourquoi des traitements dans nos itinéraires techniques, et bien sûr mettre en avant le fait que la Recherche & Développement sur ce sujet est insuffisante et que nous n’avons pas d’alternatives. Et cela auprès de nos parlementaires, de la communauté scientifique et des citoyens.

♦ 2e exemple : les anti Viandes

Face aux différentes associations et courants "anti-viande" (L214, Vegans, L269 Life) et à leurs attaques frontales des maillons les plus fragiles, à savoir les éleveurs et les salariés des abattoirs, attaques fortement relayées par les médias et sur les réseaux sociaux, deux principaux sujets ressortent : les conditions d’abattage et de transport des animaux et le simple fait de manger de la viande.

♦ 3e exemple : la consommation de vin

Face au fléau que représente une maladie, l’alcoolisme, les pouvoirs publics auraient pu cibler le milieu de la nuit, les alcools forts, le "binge drinking"… Et bien non, c’est un tire-bouchon, et donc le vin seul, qui incarne la consommation excessive d’alcool…

Des valeurs réaffirmées

Nous, éleveurs, céréaliers, viticulteurs devons affirmer, haut et fort, le respect que nous portons à nos animaux et ce tout au long de la chaîne, que nos cultures doivent être protégées pour exprimer leurs pleins potentiels, que consommer du vin relève d’un art de vivre à la française, un art de vivre qui nous est encore envié à l’étranger et qui colle à l’image même de la France, de sa gastronomie… »

Plus que jamais, il nous faut nous réapproprier la communication sur nos produits, sur nos terres de bocages, sur nos valeurs et sur notre métier ! Et cela, sans pour autant partir dans la surenchère et donner encore plus de visibilité à nos détracteurs… L’exercice est difficile vous en conviendrez.

Après conseil auprès de professionnels de la communication et débat au sein de notre réseau mais aussi avec les autres organisations professionnelles, nous avons défini une stratégie.

Tout d’abord, la priorité reste d’éviter toute surenchère et publicité à ces groupuscules idéologiques. Comme vous avez pu le voir sur Facebook, la "Nuit debout devant les abattoirs" qui a eu lieu dans notre département, a été très peu suivie et peu partagée. Si nous avions réagi violemment, ou viscéralement dans un réflexe salutaire, nous n’aurions fait que renforcer leur visibilité dans les médias.

Ensuite, il apparaît nécessaire de continuer le lobbying auprès des représentants de l’Etat et des parlementaires, car le monde politique ne peut et ne doit se dédouaner de ses responsabilités sur ces sujets. Enfin, nous devons poursuivre le travail de fond mis en place par le terrain depuis plusieurs années : fermes ouvertes, animations en magasins pour promouvoir nos produits, les opérations comme "Made In Viande", les journées porte-ouverte dans nos fermes… Et pour cela, nous avons besoin de chacun d’entre vous pour promouvoir notre métier, nos produits, notre passion auprès des consommateurs.

 

 

Sans cesse remettre l'ouvrage sur le métier, c'est là le travail au quotidien du réseau syndical. Précisions sur la stratégie mise en œuvre

Nous ne trahissons aucun agriculteur, viticulteur, éleveur, en circuit court ou long, en conventionnel ou en Agriculture biologique, en AOC ou en label… en disant qu’il est de plus en plus compliqué d’exercer nos métiers d’agriculteurs…

En effet, notre activité de production, de transformation, de vente, plus encore notre passion mais aussi nos compétences sont sans cesse remises en cause, sous la pression sociétale ou médiatique, avec des changements incessants quant à la réglementation française et/ou européenne qui s’imposent à nous.

De plus, il nous faut maintenant nous réapproprier la communication sur notre métier, sur notre image et sur nos produits à l’attention des consommateurs. Au final, cette nouvelle facette de notre métier, cette nouvelle compétence ne peut être déléguée, au risque de laisser la place à ceux-là même qui nous exploitent dans le meilleur des cas et n’hésitent pas à nous dénigrer…

Des dossiers de fond

De nombreux débats ont lieu depuis plusieurs mois au sein de notre réseau syndical, au sein de nos filières de production, à travers notamment les interprofessions, avec l’appui de professionnels de la communication. Nous avons pu en tirer plusieurs enseignements et piocher dans les bonnes idées en fonction de chaque problématique et de chaque sujet.

Actuellement trois sujets nationaux font polémiques dans les médias. Bien que la finalité soit identique, dénigrer nos pratiques, il s’agit de deux problématiques fort différentes qui ne visent pas tout à fait le même public. C’est pourquoi, il faut les gérer différemment.

♦ 1er exemple : le glyphosate

Sujet qui déclenche inquiétudes et anxiété chez le consommateur, avec renfort d’articles et d’interviews dans la presse. Sujet délicat au plan de la communication, puisqu’il est difficile pour nos concitoyens d’entendre le message, "Laissez-nous traiter"… slogan peu vendeur vous en conviendrez ? Il faut donc prendre le temps de réexpliquer notre métier, le pourquoi des traitements dans nos itinéraires techniques, et bien sûr mettre en avant le fait que la Recherche & Développement sur ce sujet est insuffisante et que nous n’avons pas d’alternatives. Et cela auprès de nos parlementaires, de la communauté scientifique et des citoyens.

♦ 2e exemple : les anti Viandes

Face aux différentes associations et courants "anti-viande" (L214, Vegans, L269 Life) et à leurs attaques frontales des maillons les plus fragiles, à savoir les éleveurs et les salariés des abattoirs, attaques fortement relayées par les médias et sur les réseaux sociaux, deux principaux sujets ressortent : les conditions d’abattage et de transport des animaux et le simple fait de manger de la viande.

♦ 3e exemple : la consommation de vin

Face au fléau que représente une maladie, l’alcoolisme, les pouvoirs publics auraient pu cibler le milieu de la nuit, les alcools forts, le "binge drinking"… Et bien non, c’est un tire-bouchon, et donc le vin seul, qui incarne la consommation excessive d’alcool…

Des valeurs réaffirmées

Nous, éleveurs, céréaliers, viticulteurs devons affirmer, haut et fort, le respect que nous portons à nos animaux et ce tout au long de la chaîne, que nos cultures doivent être protégées pour exprimer leurs pleins potentiels, que consommer du vin relève d’un art de vivre à la française, un art de vivre qui nous est encore envié à l’étranger et qui colle à l’image même de la France, de sa gastronomie… »

Plus que jamais, il nous faut nous réapproprier la communication sur nos produits, sur nos terres de bocages, sur nos valeurs et sur notre métier ! Et cela, sans pour autant partir dans la surenchère et donner encore plus de visibilité à nos détracteurs… L’exercice est difficile vous en conviendrez.

Après conseil auprès de professionnels de la communication et débat au sein de notre réseau mais aussi avec les autres organisations professionnelles, nous avons défini une stratégie.

Tout d’abord, la priorité reste d’éviter toute surenchère et publicité à ces groupuscules idéologiques. Comme vous avez pu le voir sur Facebook, la "Nuit debout devant les abattoirs" qui a eu lieu dans notre département, a été très peu suivie et peu partagée. Si nous avions réagi violemment, ou viscéralement dans un réflexe salutaire, nous n’aurions fait que renforcer leur visibilité dans les médias.

Ensuite, il apparaît nécessaire de continuer le lobbying auprès des représentants de l’Etat et des parlementaires, car le monde politique ne peut et ne doit se dédouaner de ses responsabilités sur ces sujets. Enfin, nous devons poursuivre le travail de fond mis en place par le terrain depuis plusieurs années : fermes ouvertes, animations en magasins pour promouvoir nos produits, les opérations comme "Made In Viande", les journées porte-ouverte dans nos fermes… Et pour cela, nous avons besoin de chacun d’entre vous pour promouvoir notre métier, nos produits, notre passion auprès des consommateurs.