Dégâts de sangliers
Des effaroucheurs sonores pour protéger les cultures des dégâts de sangliers

Marc Labille
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Des moyens existent pour protéger les cultures des dégâts de sangliers. Depuis l’an dernier, la Fédération Départemental des Chasseurs de Saône-et-Loire teste avec succès des effaroucheurs sonores sur son territoire. Une solution plus facile à mettre en œuvre que des clôtures électriques de protection.

Des effaroucheurs sonores pour protéger les cultures des dégâts de sangliers
Alimenté par une batterie de voiture, l’effaroucheur sonore émet, de manière aléatoire, des cris d’animaux en détresse, de la musique, des bruits de voix humaine. Son rayon d’action est de 200 à 300 m. Crédit photo FDC 71.

Pour lutter contre les dégâts de sangliers, la Fédération des Chasseurs de Saône-et-Loire (FDC 71) teste des effaroucheurs sonores. Il s’agit d’appareils portatifs émetteurs de sons alimentés par une batterie. Les sons émis sont constitués de cris d’animaux en détresse, de musique et de voix humaine. Ces émissions sonores diffèrent des ultrasons qui peuvent poser problème avec les animaux domestiques. Les sons sont diffusés de manière suffisamment variable et aléatoire pour ne pas provoquer d’accoutumance de la part du gibier, indique Stéphane Camus, technicien à la FDC 71. Le rayon d’efficacité d’un tel effaroucheur est de 200 à 300 mètres. L’effet dissuasif est assuré pendant deux à trois semaines. « Cela permet de protéger une culture le temps de la levée des graines », fait valoir Stéphane Camus. La protection vaut aussi pour le stade laiteux des grains de maïs ou du blé à l’approche de la récolte.

Simple, autonome et efficace

Le procédé a l’avantage d’être facile à mettre en place, souligne le technicien. Se présentant comme un simple boîtier muni d’une batterie de voiture, il suffit de le poser au sol, voire de le surélever. L’appareil dispose d’une bonne autonomie et il ne nécessite aucun entretien, fait valoir le technicien de la FDC 71. Lorsqu’il est utilisé pour protéger les semis, il est préférable de le dissimuler aussi bien pour éviter les vols que pour ne pas attirer l’attention des animaux. La limite de l’usage de ce type d’effaroucheur serait les grandes parcelles qu’un seul effaroucheur ne suffit pas à protéger, signale Stéphane Camus.

Une solution encouragée par la fédération des chasseurs

La FDC 71 possède une dizaine de ces effaroucheurs sonores qu’elle teste depuis environ un an dans le département. Les premiers essais ont été réalisés à l’automne 2023, notamment pour protéger une truffière dans le Clunisois. Au printemps dernier, la technique a été testée dans des semis de maïs et les effaroucheurs ont à nouveau pris du service dans des parcelles de blé au stade laiteux. « Nous avons observé de bons résultats. Les animaux ne reviennent plus et la simplicité de pose en comparaison d’une clôture électrique est appréciable », fait valoir Stéphane Camus. Au vu de ces résultats, la Fédération des chasseurs réfléchit même à aider financièrement les sociétés de chasse à s’équiper en effaroucheur, comme elle le fait déjà pour les clôtures électriques de protection. Le coût d’un effaroucheur avec sa batterie serait de 300 – 350 €, informe le technicien de la FDC 71.

Les effaroucheurs sonores que possède la FDC 71 proviennent d’une entreprise saône-et-loirienne, les établissements Herbin. Installée à Chevagny-sur-Guye, l’entreprise fabrique et commercialise des équipements pour clôture électrique depuis plus de 60 ans.