L’Efsa propose de réduire de moitié la dose journalière admissible
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a lancé le 24 mai (et jusqu’au 1er août) une consultation publique en vue de réviser la dose journalière admissible (DJA) pour le cuivre dans les aliments, toutes sources confondues.

Selon le projet d’avis scientifique de l’Efsa, cette DJA – soit la quantité de cuivre qu’un individu peut quotidiennement ingérer sans risque pour sa santé – sera réduite de 0,15 mg/kg de poids corporel à 0,07 mg/kg, sur la base d’une évaluation actualisée des preuves scientifiques. Une fois finalisée, la nouvelle DJA sera applicable aux pesticides, aux additifs alimentaires et aux additifs pour l’alimentation animale et la dose maximale tolérable de l’Efsa pour le cuivre en tant que micronutriment sera mise à jour.
L’utilisation de cuivre dans les engrais ou les produits phytosanitaires contribue à l’accumulation de cuivre dans le sol, ce qui peut conduire à une augmentation de l’absorption du cuivre par les cultures, constate l’Efsa.
Les principales catégories d’aliments contribuant à l’exposition alimentaire au cuivre total de la population européenne sont, dans l’ordre, les céréales, les fruits et produits à base de fruits, la viande et les légumes. Or, il n’y a actuellement aucune utilisation autorisée du cuivre en tant que produit phytosanitaire dans les céréales, par conséquent, le cuivre dans cette catégorie provient de cuivre accumulé dans le sol.
Fin 2018, les États membres ont, après des discussions difficiles avec la Commission européenne, renouvelé pour sept ans (à compter du 1er février 2019) l’autorisation d’utiliser le cuivre en agriculture (bio et conventionnelle) avec une limite de 4 kg/hectare/an lissée sur sept ans contre une limite de 6 kg/ha/an avec lissage précédemment. Une baisse, là aussi, recommandée par l’Efsa.