Influenza
La vaccination 2024-2025 coûtera plus cher aux éleveurs

Cédric Michelin
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Pour la prochaine campagne de vaccination des canards contre l'influenza aviaire, qui démarrera le 1er octobre, le ministère s'est engagé sur une prise en charge de 70%, contre 85% l'année dernière, et sur trois mois seulement.

La vaccination 2024-2025 coûtera plus cher aux éleveurs

Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 20 août que l’État « prendra en charge 70 % des coûts générés par les trois premiers mois » de la nouvelle campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire. Celle-ci démarrant le 1er octobre, cette prise en charge porte donc sur le quatrième trimestre 2024. La prise en charge de l’État était de 85 % pour la précédente campagne 2023-2024.

Négociations en cours, indique-t-on au Cifog

L’interprofession du foie gras Cifog, interrogée ce 29 août sur l’évaluation du surcoût de la vaccination, fait savoir que celle-ci et la répartition des coûts est encore en négociation avec l’État. Une rapide estimation demandée à Anvol (interprofession des volailles de chair), tient compte d’une légère réduction des coûts de vaccination. Selon ce calcul, 27 M€ (sur un total de 90 M€, contre 100 M€ en 2023-2024) seraient supportés par les filières de canards (gras et à rôtir) pour 60 millions de canards mis en place. Le surcoût global serait donc de 13,5 M€ par rapport à la campagne précédente, soit 0,225 €/tête.

Du côté du canard à rôtir, la filière la plus fragile économiquement, le président du Cicar (comité interprofessionnel) déplore également le doublement de la part supportée par les professionnels, ainsi que la non-prise en charge à 100 % pour les accouveurs, que le Cicar réclamait. Guy-Marie Brochard a surtout indiqué qu’aucune couverture des frais n'est promise au-delà de janvier 2025 par le gouvernement démissionnaire. Un risque de désengagement de l’État, alors que la vaccination des canards protège l’ensemble de l’aviculture, fait-il valoir. Marc Fesneau soulignait, en annonçant la campagne : « Dans le temps, il faut que ce soit pris en charge par la filière ».