Concours de Saint-Christophe-en-Brionnais
Ambiance festive et nouveautés au concours de Saint-Christophe-en-Brionnais !
Cette année, le concours de bovins de boucherie de Saint-Christophe-en-Brionnais était de retour avec une nouvelle équipe, une nouvelle date et une nouvelle animation !
Samedi dernier, le concours de bovins de boucherie de Saint-Christophe-en-Brionnais a réuni 168 animaux en provenance de 48 élevages. Il manquait une vingtaine de bovins par rapport à l’an dernier. Un chiffre qui s’explique, notamment, par la cessation d’activité d’un important exposant ainsi que la défection d’une supérette du Mâconnais qui drainait ses fournisseurs sur le concours. On évoquait également la concurrence de nouveaux rendez-vous locaux qui présentent, eux aussi, des bovins de boucherie.
Dans une conjoncture nationale où l’offre relativement limitée correspond assez bien à une demande contenue, elle aussi, le concours de Saint-Christophe était à l’image des autres grands rendez-vous du genre. Environ 98 % des animaux ont trouvé preneurs et si l’abatteur Gesler (01) n’avait pas eu son acheteur empêché par un accident du travail, les 3 ou 4 bêtes invendues auraient été commercialisées.
Plus-value de + 1 €/kg de carcasse
« L’ambiance commerciale était plutôt bonne, même si ce n’était pas l’euphorie sur les prix », analyse Guillaume Berger, vice-président du comité organisateur. Les tarifs ont été proches de ceux de l’an dernier, assurant globalement une plus-value de + 1 €/kg de carcasse par rapport au prix en ferme.
Dans le détail, des vaches 2ᵉ prix ont été vendues entre 6 et 6,50 €/kg de viande ; des vaches 1ᵉʳ prix 6,50 à 7 € ; des vaches culardes 7,50 € à 8. Du côté des génisses, les tarifs allaient de 6,80 € pour un 3ᵉ prix à 8 € pour une 1er prix, jusqu’à 8,50 € pour une génisse cularde. Les bœufs 1ᵉʳ ou 2ᵉ prix ont été payés 6 à 6,80 €. Dans les grands prix, bœufs et vaches sont montés jusqu’à 8 – 10 € et les culardes championnes ont atteint 10, voire 14 €.
Les acheteurs habituels étaient là (artisans bouchers, chevillards, groupements, commerçants…). Le fait que le concours soit organisé trois semaines plus tard que d’habitude n’a pas semblé nuire. Les bêtes n’en étaient que meilleures et les bouchers semblaient satisfaits, certains assumant clairement s’approvisionner pour les fêtes de Toussaint.
Une cuisse de bœuf au menu de 350 convives !
Le changement de date n’était pas la seule évolution de ce concours dont le nouveau président est Hubert Pegon. Le comité avait voulu une ambiance plus festive. C’est ainsi qu’une cuisse de bœuf, provenant d’un exposant fidèle au concours, a été désossée puis préparée sur place par le restaurateur local la Tour d’Auvergne. 350 repas ont ainsi été servis sous le foirail du marché. Un jeu-concours proposait même d’estimer le poids de la cuisse de bœuf avec un panier garni à gagner. Grâce à Interbev Bourgogne-Franche-Comté, des cadeaux étaient offerts dans le cadre d’un jeu et un animateur était sur place.
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Palmarès
Super grand prix : Gaec Lorton, Poisson.
Super prix d’honneur femelle : Gaec Santiana (03).
Grand prix d’honneur label femelle : Gaec Santiana (03).
Prix spécial FNCAB : Loïc Bretigny, Sanvignes-les-Mines.
Super prix d’honneur vache cularde : Gaec Santiana (03).
Prix éleveur naisseur : Gaec de l’Official, Montmort.
Grand prix spécial génisse : Jean-Luc Royet, Mailly.
Grand prix spécial vache : EARL Touillon, Palinges.
Super prix d’honneur mâle : Laurent Fénéon, Saint-Julien-de-Civry.
Grand prix d’honneur mâle label : Gaec de l’Arconce, Varenne-l’Arconce.
Prix d’honneur
Bœufs : SCEA du Haut de Rouy, Briant ; Loïc Bretigny, Sanvignes-les-Mines.
Bœufs culards : Sébastien Fénéon, Saint-Julien-de-Civry ; Gaec Lorton, Poisson.
Génisses : Jacques Chabanne (42) ; Armand Brigaud, Saint-Julien-de-Civry ; Gaec Lorton, Poisson ; Gaec Narboux (03).
Génisses culardes : Gaec Lorton, Poisson ; Etienne Vollot, Couches ; EARL Monnet, Oyé ; Alexandre Buisson, Saint-Christophe-en-Brionnais.
Vaches : Gaec de l’Official, Montmort ; Thierry Dufour, Ozolles ; Gaec Lorton, Poisson ; SCEA Aupècle, Saint-Julien-de-Civry.
Vaches culardes : Gilles Polette, Oyé ; Gaec Lorton, Poisson.
Une « éclaircie » dans le label rouge
En 2023, dans un contexte où les signes de qualité ont beaucoup souffert, la filière label rouge Charolais Terroir a plutôt bien résisté avec une baisse d’activité de seulement – 4 %, indiquait Max Chaume de Charolais Terroir. Le signe de qualité gagnait au même moment une cinquantaine de nouveaux producteurs, une tendance qui se poursuit en 2024 avec d’ores et déjà 26 nouveaux fournisseurs adhérents à Charolais Terroir. Ces nouvelles adhésions permettent de compenser en partie les départs en retraite pour un nombre total de producteurs d’environ 600 et un tonnage de 3.500-3.700 tonnes, indiquait Max Chaume. « Depuis quelques mois, nous faisons à nouveau signer des contrats et reprenons des chevillards », confiait-il parlant d’une « éclaircie » pour le label. Dans les travées du foirail de Saint-Christophe, de nouvelles boucles rouge vif ornaient les oreilles des nombreuses bêtes label rouge Charolais Terroir. Le label a en effet perdu ses boucles bleu blanc rouge reconnaissables. Le fournisseur de ces boucles s’est en effet vu interdire le tricolore par l’Union européenne, d’où ce rouge qui dénote. « Nous cherchons un fabricant qui veuille bien nous fournir à nouveau des boucles blanc bleu rouge ! », lançait Max Chaume.