Réunions pré-vendanges : les premiers coups de sécateurs dès ce week-end…
Suite aux orages du mois d’août et aux températures élevées qui ont suivi, la maturité s’est accélérée brutalement sur certains secteurs et les vendanges devraient débuter dès ce week-end sur certaines parcelles de crémant. Le bon moment donc pour réaliser les traditionnelles réunions pré-vendanges de l’Union Viticole 71.

Alors que deux réunions ont eu lieu ce jeudi 29 août à Fuissé et à Saint-Désert (à retrouver dans notre prochaine édition), la première s’est tenue ce mardi 27 à la Chapelle de Guinchay. La trentaine de vignerons du Beaujolais présents ont ainsi pu faire un point sur les formalités liées à l’embauche de vendangeurs avec l’intervention d’Idir Ferhat, du service emploi de la FDSEA, mais aussi la MSA. Les règles liées au recours à la PSI (prestation de service internationale) ont été détaillées aux vignerons, ainsi que les sanctions encourues en cas de contrôle. Car, comme le rappelait vivement Idir Ferhat, « le vigneron qui a recours à la PSI est co-responsable ! ». Prudence donc dans le recours à la PSI. Nul crainte par contre avec le groupement d’employeurs départemental (Agri Emploi Rural 71) qui lui embauche des vendangeurs bulgares mais sous droit français. L’intérêt est donc de permettre aux viticulteurs de trouver des vendangeurs tout en sécurisant le volet juridique liés aux embauches.
La réunion a aussi été l’occasion d’expliquer aux viticulteurs les assouplissements obtenus par la section Employeurs de main d’œuvre de la FDSEA en matière d’hébergement des vendangeurs, même s’il reste du travail à mener sur ce point. Et de rappeler la bataille syndicale qui a été gagnée à l’automne dernier pour obtenir le maintien des exonérations TO (travailleurs occasionnels) que le gouvernement voulait un temps remettre en cause. Les avancées obtenues en matière de durée de travail des vendangeurs ont aussi été soulignées. Ainsi, pour les vendanges 2019, la FDSEA 71 a obtenu que la durée du travail dans le cadre de la dérogation soit portée à 60 heures au lieu de 56 heures pour les porteurs et 66 heures au lieu de 60 heures pour les coupeurs ; le tout avec la mise en place de la compensation. Des avancées importantes donc pour les employeurs viticoles à l’heure où la recherche de vendangeurs est de plus en plus complexe.
Après un bilan de la campagne 2018/2019 en termes de pression de ravageurs réalisé par Etienne Rayer de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, Delphine Engel de la chambre d’Agriculture du Rhône apportait ses conseils de vinification et des éléments sur la maturité, qui progresse de 0.2° par jour dans les gamays et de 0.3 °par jour en chardonnay. Au niveau analytique, on part à ce jour sur un millésime comparable à 2014. Pour terminer, elle soulignait que des foyers de pourriture plus ou moins importants apparaissent sur ces cépages. Un élément à prendre en compte pour déterminer la date de récolte.