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Section grandes cultures de la FDSEA

Une rentrée studieuse pour la section grandes cultures

Le jeudi 22 aout, la section grandes cultures de la FDSEA a fait sa rentrée avec son premier conseil d’administration après un été sous le signe de la chaleur et de la sécheresse. Les dossiers syndicaux sont nombreux en cette fin août, mais la sécheresse et les ZNT riverain furent au centre des débats.

Une rentrée studieuse pour la section grandes cultures

Premier point à l'ordre du jour de la section céréalière de la FDSEA de Saône-et-Loire évidemment, la sécheresse qui frappe cette année à nouveau le département. Selon les secteurs les situations sont très différentes. Quand certaines parcelles ont reçu près de 80 mm d’eau suite aux orages de ces trois dernières semaines, d’autres n’ont pas reçu une goutte d’eau. Il s’avère que le coup de chaleur de juin n’a que très peu impacté les cultures d’hiver dont les rendements sont corrects. La situation est très différente pour les cultures de printemps, en particulier concernant le maïs. Les rendements s’annoncent faibles, en raison des problèmes de fécondation provoqués par les périodes de chaleur successives. Certains céréaliers sont amenés à ensiler des parcelles prévues à l’origine en récolte de grains. Se pose également la question du maïs semence, très dépendant de l’irrigation lors d’année sèche comme 2019, pour lequel la profession se bat pour le faire reconnaitre comme cultures sensibles au stress hydrique au même titre que les cultures légumières.

Chartes, arrêtés, lois... ZNT

La mise en place de possibles Zones de non traitement riverain (ZNT) fut le second sujet abordé lors de cette réunion. Sujet d’actualité, puisque que les premiers textes proposés par le gouvernement en juin en déclinaison de la loi EGAlim, évoquaient notamment la mise en place de ZNT à proximité des habitations et de les combiner avec d’autres mesures encadrant les usages (information préalable des riverains, mise en place d’horaires de traitement, évolutions des techniques utilisées). Conscients de l’image mais aussi des interrogations que génère l’application de produits phytopharmaceutiques auprès de la société, les exploitants souhaitent mettre en avant leurs bonnes pratiques en terme d’application de produits et de fréquence de traitement à travers une charte départementale. L’objectif est ainsi de poursuivre le travail et les efforts déjà engagés depuis plusieurs années, qui ont déjà porté leurs fruits, dans une logique de concertation, de dialogue et de bon sens, et non en allant vers du tout réglementaire. A ce titre, la profession qui avait déjà rencontré le préfet en avril dernier, souhaite d’autres réunions de concertation avec l’administration.

Dans une interview le 23 août, le président de la République a appelé à un « encadrement des zones d'épandage des pesticides » et à « changer la loi très vite », en concertation « avec les agriculteurs ». Un arrêté du gouvernement renforçant le dispositif des Zones de non traitement (ZNT) doit être mis en consultation en octobre.