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Exposition itinérante

Les sportifs français dans la Grande Guerre

Jamais un conflit n’avait été aussi meurtrier que celui-ci. Inévitablement, toutes les couches de la population ont été touchées. Et notamment les sportifs français qui ont payé un lourd tribu à la Grande Guerre 1914-1918.

Les sportifs français dans la Grande Guerre

On ne connaît que trop bien les dégâts faits par la Grande Guerre parmi la population combattante. Avec ses horreurs, ses drames, ses traumatismes. Pourtant, on relèvera de cette tragédie plusieurs évolutions et changements dans la société. Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, cette guerre aura servi de tremplin au sport français.

Assaut balle au pied

A une époque où les champions, 100 % amateurs, se nommaient Max Decugis, huit fois vainqueur des Internationaux de France de tennis, Georges Carpentier, meilleur boxeur européen, et Jules Goux, vainqueur des 500 miles d’Indianapolis, la guerre allait emporter quelques figures emblématiques. On pense, par exemple, à Jean Bouin, médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 1912 sur 5.000 m, et à Lucien Petit-Breton, lauréat du Tour de France en 1907 et 1908.

C’est, au départ, pour remonter le moral des troupes entre deux assauts que de jeunes officiers pédagogues, reprenant l’initiative de quelques soldats, eurent l’idée de recourir au sport. Pour les Poilus, essentiellement issus du monde rural, ce fut souvent l’occasion de toucher leur premier ballon de foot ou de rugby et, parfois, de découvrir l’idée même du sport aux côtés de leurs frères d’armes britanniques, américains ou néo-zélandais. Le football et le rugby, notamment, sont profondément inscrits dans la culture populaire des Tommies (surnom donné aux soldats d’outre-Manche). Sur le front, ils emmènent leurs ballons. On signalera un épisode particulièrement symbolique : le 1er juillet 1916, lors de la bataille de la Somme, le capitaine Wilfred Nevill et ses hommes sortent de la tranchée et donnent l’assaut balle au pied. « Le sport sert à oublier la guerre et, en quelque sorte, à retourner à la condition d’humains après l’enfer connu en première ligne » explique l’historien et ancien professeur de sport Michel Merckel.

Le lancer de grenades

Le sport se mit « au service » de la guerre à travers les épreuves telles que le lancer de grenades, l’action des Corps francs ou celle des groupes de Chasseurs cyclistes. L’Ecole de Joinville fit alors office de creuset pour sa propagation. Autre évolution notable, l’éclosion du sport féminin et du handisport, né pour gérer les séquelles laissées par l’effroyable conflit.

Par devoir de mémoire, le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS), présidé par Bernard Ponceblanc, a souhaité apporter son soutien aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre. En partenariat avec l’Association des Joinvillais, le CDOS a initié une exposition baptisée Les sportifs français dans la Grande Guerre. Et ce, dans plusieurs villes du département (Montceau-les-Mines Mâcon, Chalon…). Cette exposition itinérante, composée de quatorze panneaux pour autant de thèmes, permet d’aborder des sujets aussi différents que la presse, l’entrée en guerre, la propagande sportive, les champions de la guerre, la renaissance du sport à l’arrière ou encore le sport français d’une guerre à l’autre.

Le football sortira grand vainqueur de ce conflit. Associé jusque-là à la bourgeoisie, il a désormais séduit les couches populaires. Il en va de même avec le rugby grâce à l’influence des soldats néo-zélandais, pays dont sont issus les fameux All Blacks. Quant aux Américains, ils ont laissé leur empreinte via le basket et le volley.

Les sportifs français dans la Grande Guerre

Les sportifs français dans la Grande Guerre

On ne connaît que trop bien les dégâts faits par la Grande Guerre parmi la population combattante. Avec ses horreurs, ses drames, ses traumatismes. Pourtant, on relèvera de cette tragédie plusieurs évolutions et changements dans la société. Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, cette guerre aura servi de tremplin au sport français.

Assaut balle au pied

A une époque où les champions, 100 % amateurs, se nommaient Max Decugis, huit fois vainqueur des Internationaux de France de tennis, Georges Carpentier, meilleur boxeur européen, et Jules Goux, vainqueur des 500 miles d’Indianapolis, la guerre allait emporter quelques figures emblématiques. On pense, par exemple, à Jean Bouin, médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 1912 sur 5.000 m, et à Lucien Petit-Breton, lauréat du Tour de France en 1907 et 1908.

C’est, au départ, pour remonter le moral des troupes entre deux assauts que de jeunes officiers pédagogues, reprenant l’initiative de quelques soldats, eurent l’idée de recourir au sport. Pour les Poilus, essentiellement issus du monde rural, ce fut souvent l’occasion de toucher leur premier ballon de foot ou de rugby et, parfois, de découvrir l’idée même du sport aux côtés de leurs frères d’armes britanniques, américains ou néo-zélandais. Le football et le rugby, notamment, sont profondément inscrits dans la culture populaire des Tommies (surnom donné aux soldats d’outre-Manche). Sur le front, ils emmènent leurs ballons. On signalera un épisode particulièrement symbolique : le 1er juillet 1916, lors de la bataille de la Somme, le capitaine Wilfred Nevill et ses hommes sortent de la tranchée et donnent l’assaut balle au pied. « Le sport sert à oublier la guerre et, en quelque sorte, à retourner à la condition d’humains après l’enfer connu en première ligne » explique l’historien et ancien professeur de sport Michel Merckel.

Le lancer de grenades

Le sport se mit « au service » de la guerre à travers les épreuves telles que le lancer de grenades, l’action des Corps francs ou celle des groupes de Chasseurs cyclistes. L’Ecole de Joinville fit alors office de creuset pour sa propagation. Autre évolution notable, l’éclosion du sport féminin et du handisport, né pour gérer les séquelles laissées par l’effroyable conflit.

Par devoir de mémoire, le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS), présidé par Bernard Ponceblanc, a souhaité apporter son soutien aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre. En partenariat avec l’Association des Joinvillais, le CDOS a initié une exposition baptisée Les sportifs français dans la Grande Guerre. Et ce, dans plusieurs villes du département (Montceau-les-Mines Mâcon, Chalon…). Cette exposition itinérante, composée de quatorze panneaux pour autant de thèmes, permet d’aborder des sujets aussi différents que la presse, l’entrée en guerre, la propagande sportive, les champions de la guerre, la renaissance du sport à l’arrière ou encore le sport français d’une guerre à l’autre.

Le football sortira grand vainqueur de ce conflit. Associé jusque-là à la bourgeoisie, il a désormais séduit les couches populaires. Il en va de même avec le rugby grâce à l’influence des soldats néo-zélandais, pays dont sont issus les fameux All Blacks. Quant aux Américains, ils ont laissé leur empreinte via le basket et le volley.

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