Elva Novia de nouveau en ordre de marche
Au sortir de deux campagnes éprouvantes, Elva Novia finit de se remettre en ordre de marche pour retrouver son équilibre financier. En dépit d’une concurrence féroce et d’un contexte d’élevage difficile, la coopérative veut aider les éleveurs à actionner leurs marges de manœuvre vers une meilleure productivité.

L’assemblée générale de la coopérative Elva Novia s’est tenue le 6 décembre dernier à Dijon. La structure qui depuis six ans rayonne sur six départements (71, 21, 58, 03, 63, 23) vient de vivre deux exercices particulièrement éprouvants. C’est l’exercice 2016-2017 qui a le plus durement touché la coopérative puisqu’elle a vu son activité insémination chuter brutalement de 164.000 IAP à 137.000 IAP. L’une des raisons en est la concurrence acharnée d’une autre structure pourtant coopérative. Un géant venu de l’ouest qui avait fait main basse sur les adhérents et les inséminateurs de la Creuse, remémore le président Robert Chaumont. A ces tristes aléas de marché se sont ajoutés les conséquences lourdes d’une année fourragère catastrophique en 2016 provoquant de gros problèmes de chaleurs sur les vaches l’hiver suivant.
2017-2018 a en quelque sorte été la continuité de l’exercice précédent. « En automne, nous avons subi de nouvelles attaques des bretons sur les départements du Puy-de-Dôme et de l’Allier », rapporte Robert Chaumont. Si ce nouvel épisode concurrentiel a finalement eu très peu d’impact, il a tout de même mobilisé beaucoup d’énergie, confie le président. « Tout ce qui ne tue pas renforce ! », résume Robert Chaumont qui fait valoir que passer ces turbulences, Elva Novia conserve ses adhérents les plus motivés et cela sur une zone couvrant six départements.
Retour à l’équilibre financier
Néanmoins, au cours de ces deux exercices, la coopérative a été contrainte de s’adapter à la baisse d’activité. Les choses se sont finalement faites en douceur à travers des départs en retraite et seulement deux licenciements, indique le président.
Au final, il aura fallu deux exercices pour que la coopérative « se remette en ordre de marche pour retrouver l’équilibre financier », explique-t-il. « Toutes les mesures prises doivent permettre de retrouver un résultat supérieur à l’équilibre », poursuit Robert Chaumont. Un retour à la normale qui passe par un « effort partagé », indique le président. Outre la réduction de la masse salariale, la coopérative a du se résoudre à une hausse tarifaire. Modérée et « en cohérence avec notre entourage », cette hausse est de + 2% sur les seuls tarifs des services, révèle Robert Chaumont.
En 2017-2018, Elva Novia a tout de même connu une reprise d’activité insémination avec 140.000 IAP. Parmi ses autres postes, on observe un bond des échographies de + 23.000 pour un total de 200.000 constats de gestation réalisés. Une activité toujours en hausse dont se félicitent les responsables de la coopérative. Face aux problèmes de reproduction, à la sécheresse, l’intérêt des échographies est indiscutable, estime Robert Chaumont.
Les outils gagnent du terrain
Toujours soucieuse de répondre aux attentes des éleveurs en matière de reproduction, Elva Novia entend aider les éleveurs à actionner les marges de progrès qui existent sur leurs exploitations. A travers la génétique qui permet une constante progression, mais aussi via des outils. Dans ce sens, elle propose un nouveau logiciel de « suivi repro », associé à une tablette, permettant d’enregistrer les données en direct ; d’établir un historique ; de se comparer entre éleveurs… Il intègre également les données de contrôle laitier.
La coopérative a désormais généralisé les plannings d’accouplement sur toute sa zone et notamment en Auvergne où la pratique n’était pas aussi répandue qu’en Bourgogne. La diffusion du monitoring progresse aussi avec un nouveau dispositif de détection des vêlages baptisé « Mooccal ». Moins cher que les outils précédents, il fonctionne sur le réseau téléphonique d’où une meilleure transmission. Le dispositif de détection des chaleurs « Vigirepro » continue de gagner du terrain. De même que la récolte de taureaux en fermes. Sur ce point, la coopérative veut développer le contrôle de fertilité. « Un service économiquement accessible qui peut s’avérer très rentable en cas de FCO », pointe Robert Chaumont.
Au chapitre des services, Elva Novia développe le parage. A noter aussi la progression régulière de ses fililales Généform (reprofournitures) et Saphir (sanitaire).
Enfin, la coopérative a « musclé » sa campagne de démarchage par l’embauche d’un commercial.
Elva Novia de nouveau en ordre de marche

L’assemblée générale de la coopérative Elva Novia s’est tenue le 6 décembre dernier à Dijon. La structure qui depuis six ans rayonne sur six départements (71, 21, 58, 03, 63, 23) vient de vivre deux exercices particulièrement éprouvants. C’est l’exercice 2016-2017 qui a le plus durement touché la coopérative puisqu’elle a vu son activité insémination chuter brutalement de 164.000 IAP à 137.000 IAP. L’une des raisons en est la concurrence acharnée d’une autre structure pourtant coopérative. Un géant venu de l’ouest qui avait fait main basse sur les adhérents et les inséminateurs de la Creuse, remémore le président Robert Chaumont. A ces tristes aléas de marché se sont ajoutés les conséquences lourdes d’une année fourragère catastrophique en 2016 provoquant de gros problèmes de chaleurs sur les vaches l’hiver suivant.
2017-2018 a en quelque sorte été la continuité de l’exercice précédent. « En automne, nous avons subi de nouvelles attaques des bretons sur les départements du Puy-de-Dôme et de l’Allier », rapporte Robert Chaumont. Si ce nouvel épisode concurrentiel a finalement eu très peu d’impact, il a tout de même mobilisé beaucoup d’énergie, confie le président. « Tout ce qui ne tue pas renforce ! », résume Robert Chaumont qui fait valoir que passer ces turbulences, Elva Novia conserve ses adhérents les plus motivés et cela sur une zone couvrant six départements.
Retour à l’équilibre financier
Néanmoins, au cours de ces deux exercices, la coopérative a été contrainte de s’adapter à la baisse d’activité. Les choses se sont finalement faites en douceur à travers des départs en retraite et seulement deux licenciements, indique le président.
Au final, il aura fallu deux exercices pour que la coopérative « se remette en ordre de marche pour retrouver l’équilibre financier », explique-t-il. « Toutes les mesures prises doivent permettre de retrouver un résultat supérieur à l’équilibre », poursuit Robert Chaumont. Un retour à la normale qui passe par un « effort partagé », indique le président. Outre la réduction de la masse salariale, la coopérative a du se résoudre à une hausse tarifaire. Modérée et « en cohérence avec notre entourage », cette hausse est de + 2% sur les seuls tarifs des services, révèle Robert Chaumont.
En 2017-2018, Elva Novia a tout de même connu une reprise d’activité insémination avec 140.000 IAP. Parmi ses autres postes, on observe un bond des échographies de + 23.000 pour un total de 200.000 constats de gestation réalisés. Une activité toujours en hausse dont se félicitent les responsables de la coopérative. Face aux problèmes de reproduction, à la sécheresse, l’intérêt des échographies est indiscutable, estime Robert Chaumont.
Les outils gagnent du terrain
Toujours soucieuse de répondre aux attentes des éleveurs en matière de reproduction, Elva Novia entend aider les éleveurs à actionner les marges de progrès qui existent sur leurs exploitations. A travers la génétique qui permet une constante progression, mais aussi via des outils. Dans ce sens, elle propose un nouveau logiciel de « suivi repro », associé à une tablette, permettant d’enregistrer les données en direct ; d’établir un historique ; de se comparer entre éleveurs… Il intègre également les données de contrôle laitier.
La coopérative a désormais généralisé les plannings d’accouplement sur toute sa zone et notamment en Auvergne où la pratique n’était pas aussi répandue qu’en Bourgogne. La diffusion du monitoring progresse aussi avec un nouveau dispositif de détection des vêlages baptisé « Mooccal ». Moins cher que les outils précédents, il fonctionne sur le réseau téléphonique d’où une meilleure transmission. Le dispositif de détection des chaleurs « Vigirepro » continue de gagner du terrain. De même que la récolte de taureaux en fermes. Sur ce point, la coopérative veut développer le contrôle de fertilité. « Un service économiquement accessible qui peut s’avérer très rentable en cas de FCO », pointe Robert Chaumont.
Au chapitre des services, Elva Novia développe le parage. A noter aussi la progression régulière de ses fililales Généform (reprofournitures) et Saphir (sanitaire).
Enfin, la coopérative a « musclé » sa campagne de démarchage par l’embauche d’un commercial.