Un bond dans l’inconnu avec le Brexit
Mi-novembre, à moins de cinq mois du Brexit (29 mars 2019), le Royaume-Uni et l’Union européenne ont conclu un projet d’accord qui garantirait le maintien dans l’union douanière. Cependant, l’incertitude reste prégnante dans l’attente de la validation de cet accord.

Dans le contexte d’incertitude lié au Brexit, le Royaume-Uni a globalement importé moins de vins sur 2017 (- 2 % en volume par rapport à 2016). Dans le Top cinq des pays exportateurs de vins au Royaume-Uni, seuls les États-Unis affichent un résultat en hausse (+ 7,97 %). Cette situation de baisse générale se confirme sur les neuf premiers mois 2018 (- 2 % en volume par rapport aux neuf premiers mois de 2017).
Baisse du volume et du chiffre d’affaires
En 2017, les exportations de vins de Bourgogne en volume ont cédé du terrain (- 5,7 % avec 15 millions de bouteilles) après deux années de croissance : +1.5 % en 2015 et + 7,4 % en 2016. Le volume exporté reste historiquement bas. Cette situation semble être le résultat de plusieurs facteurs : marché plus délicat pour certaines appellations, manque de disponible pour d’autres, augmentations répétées des taxes sur le vin, incertitude économique liée à l’approche du Brexit. Cependant, le chiffre d’affaires continue de progresser pour la troisième année consécutive : + 3,8 % en 2015, + 11 % en 2016 et + 12 % en 2017. Sur les neuf premiers mois 2018, les volumes exportés chutent de 8,6 % par rapport aux neuf premiers mois 2017. Pour la première fois depuis trois ans, le chiffre d’affaires est impacté par cette baisse des volumes : - 2,6 % par rapport à la même période de 2017.
Incertitudes sans inquiétude
Directeur de la Cave de Lugny, Edouard Cassanet estime que « nous ne savons pas vraiment où nous allons avec ce Brexit. Nos clients britanniques ne nous en ont pas tant parlé que ça. Il n’y a pas non plus eu spécialement de commandes anticipées. Pour ce qui est du côté administratif, nous savons faire en terme de droit de douane. Ce que nous craignons davantage, ce sont éventuellement s’il y a de nouvelles taxes. Mais aussi l’éventuelle baisse de la Livre sterling. »
Plutôt serein, Remi Marlin, directeur de la Cave de Buxy, souligne que « nous subissons depuis déjà deux ans l’effet du Brexit avec la dévaluation de la Livre sterling. Pour l’instant, nous parlons un peu dans le vide. Plusieurs scenarii sont envisageables. Celui, par exemple, d’un hard Brexit. Mais je n’y crois pas trop. Je pense plutôt que les Britanniques vont renégocier une nouvelle échéance. Le Royaume-Uni est un marché que nous apprécions. Néanmoins, s’il y avait un hard Brexit, nous serions d’une part amenés à restocker car nous avons un stock extrêmement bas, d’autre part nous ferions en sorte de nous redéployer de manière intelligente. »
Un bond dans l’inconnu avec le Brexit

Dans le contexte d’incertitude lié au Brexit, le Royaume-Uni a globalement importé moins de vins sur 2017 (- 2 % en volume par rapport à 2016). Dans le Top cinq des pays exportateurs de vins au Royaume-Uni, seuls les États-Unis affichent un résultat en hausse (+ 7,97 %). Cette situation de baisse générale se confirme sur les neuf premiers mois 2018 (- 2 % en volume par rapport aux neuf premiers mois de 2017).
Baisse du volume et du chiffre d’affaires
En 2017, les exportations de vins de Bourgogne en volume ont cédé du terrain (- 5,7 % avec 15 millions de bouteilles) après deux années de croissance : +1.5 % en 2015 et + 7,4 % en 2016. Le volume exporté reste historiquement bas. Cette situation semble être le résultat de plusieurs facteurs : marché plus délicat pour certaines appellations, manque de disponible pour d’autres, augmentations répétées des taxes sur le vin, incertitude économique liée à l’approche du Brexit. Cependant, le chiffre d’affaires continue de progresser pour la troisième année consécutive : + 3,8 % en 2015, + 11 % en 2016 et + 12 % en 2017. Sur les neuf premiers mois 2018, les volumes exportés chutent de 8,6 % par rapport aux neuf premiers mois 2017. Pour la première fois depuis trois ans, le chiffre d’affaires est impacté par cette baisse des volumes : - 2,6 % par rapport à la même période de 2017.
Incertitudes sans inquiétude
Directeur de la Cave de Lugny, Edouard Cassanet estime que « nous ne savons pas vraiment où nous allons avec ce Brexit. Nos clients britanniques ne nous en ont pas tant parlé que ça. Il n’y a pas non plus eu spécialement de commandes anticipées. Pour ce qui est du côté administratif, nous savons faire en terme de droit de douane. Ce que nous craignons davantage, ce sont éventuellement s’il y a de nouvelles taxes. Mais aussi l’éventuelle baisse de la Livre sterling. »
Plutôt serein, Remi Marlin, directeur de la Cave de Buxy, souligne que « nous subissons depuis déjà deux ans l’effet du Brexit avec la dévaluation de la Livre sterling. Pour l’instant, nous parlons un peu dans le vide. Plusieurs scenarii sont envisageables. Celui, par exemple, d’un hard Brexit. Mais je n’y crois pas trop. Je pense plutôt que les Britanniques vont renégocier une nouvelle échéance. Le Royaume-Uni est un marché que nous apprécions. Néanmoins, s’il y avait un hard Brexit, nous serions d’une part amenés à restocker car nous avons un stock extrêmement bas, d’autre part nous ferions en sorte de nous redéployer de manière intelligente. »