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Semences

Assemblée générale de l’UFS La France leader mondial de la semence

Premier exportateur mondial de semences, leader européen de l’inscription de nouvelles variétés, un maillage territorial important, 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, … la France est incontestablement la championne du monde de la semence. Pourtant, pour les acteurs de la filière, les freins, notamment réglementaires, ne manquent pas, et ils pourraient fragiliser la position de la France sur le podium.

Par Publié par Cédric Michelin
Assemblée générale de l’UFS  La France leader mondial de la semence

« Vous êtes assis avec les champions du monde, la sélection nationale des semences française, une équipe expérimentée avec de très bons résultats, mais qui n’a pas le soutien plein et entier de ses concitoyens ». C’est avec ces mots que Guillaume Duboin, ancien Directeur général adjoint d’Arterris, a accueilli les 200 personnes venues assister au temps d’échanges clôturant l’assemblée générale de l’UFS (Union française des semenciers), le 9 novembre. Cette conférence intitulée « La France, championne du monde des semences », s’est déroulée en trois tiers temps afin de décrire toutes les victoires de la filière, mais aussi les freins qui pourraient entacher ses performances et qui fragilisent sa position de leader. La filière semencière française génère 3,3 milliards d’euros de chiffre. Avec 50 % de la production de semence exportée partout dans le monde la France est le 1er exportateur mondial. Mais pour conserver cette vocation exportatrice, il faut, selon Jean-Marc Bouvier, directeur semences, légumes, investissements d’Arterris, être offensif. « Le secteur semences est brillant, et il faut l’être pour être encore champion du monde en dépit des handicaps exceptionnels que nous avons en France », ajoute-t-il. Les bons résultats économiques de la filière ne sont pas les seuls à participer à la position de leader de la France. Il s’agit également d’une filière qui emploie 12.000 personnes partout sur le territoire, dans des entreprises de tailles variées. Elle a donc un maillage territorial important. Pour Jean-Louis Chauzy, président du CESER Occitanie, les semences, sont ainsi une affaire de ruralité et de terroir. Le modèle agricole français d’exploitation familiale de taille modérée a aussi permis d’avoir un haut niveau de technicité. « La France est leader dans le monde, car la qualité du flux génétique est excellente », précise François-Xavier Masson, chargé d’affaires au sein de la direction des investissements et du développement d’Unigrains.

« Un écosystème inédit et favorable » 

Autre avantage de la France son contexte pédoclimatique favorable à la recherche et au développement de semences. Pour Basil de Bary, directeur général de Sakata Vegetables Europe, entreprise japonaise implantée en France depuis plus de 20 ans, il s’agit, avec le crédit d’impôt recherche, d’un argument majeur qui pousse les entreprises étrangères à investir et à s’installer en France. La formation et le haut niveau de compétence des Français, ainsi que les organismes publics qui sont des relais pour la recherche, constituent un écosystème favorable et inédit pour les entreprises semencières françaises et internationales. La France est également leader dans la recherche avec 71 entreprises qui sélectionnent plus de 70 espèces, 131 centres de recherche, et 600 nouvelles variétés inscrites au catalogue national. La France est aussi « championne » dans l’inscription de semences au catalogue européen.

Assemblée générale de l’UFS La France leader mondial de la semence

Assemblée générale de l’UFS  La France leader mondial de la semence

« Vous êtes assis avec les champions du monde, la sélection nationale des semences française, une équipe expérimentée avec de très bons résultats, mais qui n’a pas le soutien plein et entier de ses concitoyens ». C’est avec ces mots que Guillaume Duboin, ancien Directeur général adjoint d’Arterris, a accueilli les 200 personnes venues assister au temps d’échanges clôturant l’assemblée générale de l’UFS (Union française des semenciers), le 9 novembre. Cette conférence intitulée « La France, championne du monde des semences », s’est déroulée en trois tiers temps afin de décrire toutes les victoires de la filière, mais aussi les freins qui pourraient entacher ses performances et qui fragilisent sa position de leader. La filière semencière française génère 3,3 milliards d’euros de chiffre. Avec 50 % de la production de semence exportée partout dans le monde la France est le 1er exportateur mondial. Mais pour conserver cette vocation exportatrice, il faut, selon Jean-Marc Bouvier, directeur semences, légumes, investissements d’Arterris, être offensif. « Le secteur semences est brillant, et il faut l’être pour être encore champion du monde en dépit des handicaps exceptionnels que nous avons en France », ajoute-t-il. Les bons résultats économiques de la filière ne sont pas les seuls à participer à la position de leader de la France. Il s’agit également d’une filière qui emploie 12.000 personnes partout sur le territoire, dans des entreprises de tailles variées. Elle a donc un maillage territorial important. Pour Jean-Louis Chauzy, président du CESER Occitanie, les semences, sont ainsi une affaire de ruralité et de terroir. Le modèle agricole français d’exploitation familiale de taille modérée a aussi permis d’avoir un haut niveau de technicité. « La France est leader dans le monde, car la qualité du flux génétique est excellente », précise François-Xavier Masson, chargé d’affaires au sein de la direction des investissements et du développement d’Unigrains.

« Un écosystème inédit et favorable » 

Autre avantage de la France son contexte pédoclimatique favorable à la recherche et au développement de semences. Pour Basil de Bary, directeur général de Sakata Vegetables Europe, entreprise japonaise implantée en France depuis plus de 20 ans, il s’agit, avec le crédit d’impôt recherche, d’un argument majeur qui pousse les entreprises étrangères à investir et à s’installer en France. La formation et le haut niveau de compétence des Français, ainsi que les organismes publics qui sont des relais pour la recherche, constituent un écosystème favorable et inédit pour les entreprises semencières françaises et internationales. La France est également leader dans la recherche avec 71 entreprises qui sélectionnent plus de 70 espèces, 131 centres de recherche, et 600 nouvelles variétés inscrites au catalogue national. La France est aussi « championne » dans l’inscription de semences au catalogue européen.