L’avenir du cuivre pourrait se jouer d’ici juin
La réapprobation du cuivre à l’échelle européenne peut être soumise au vote des États membres de l’Union Européenne d’ici le mois de juin. Le 16 janvier, l’Inra et l’Itab ont confirmé les difficultés de se passer totalement de cuivre sur les cultures bio à court terme.

Le cuivre sera-t-il renouvelé à l’échelle européenne pour son usage phytosanitaire (1) sur vignes, arboricultures et cultures légumières ? L’approbation des « composés de cuivre expire le 31 janvier 2018 », lit-on sur le site de l’Union européenne, à treize jours de l’échéance. D’ici là, la Commission européenne doit formuler une proposition sur l’avenir du cuivre qui doit être soumise au vote des États membres. Selon la réglementation de l'UE, ce vote doit avoir lieu d’ici juin, explique Diane Pellequer, chargée de mission viticulture, fruits et légumes à la Fnab (agriculteurs bio). Le calendrier est serré. C’est pourquoi une extension de l’approbation jusqu’en janvier 2019, votée en décembre, devrait être publiée prochainement, expliquent les professionnels.
Rappelons que l’utilisation du cuivre est autorisée dans la limite de 6 kg/ha/an en moyenne lissée sur cinq ans à usage phyto. La substance permet notamment de lutter contre le mildiou (vignes et pommes de terre) et la tavelure du pommier. L’enjeu est considérable. Comme le dit l’Inra dans une expertise collective sur les alternatives au cuivre présentée le 16 janvier, « la menace persistante d’une interdiction totale à l’échelle européenne pose des difficultés aux producteurs, et plus particulièrement aux agriculteurs en bio qui ne peuvent recourir à des pesticides de synthèse ». La question est d’autant plus délicate que les utilisations du cuivre « posent des problèmes écotoxicologiques », affirme l’Inra (lire l’encadré). En clair, toxique pour l'environnement !
Interdiction ou renouvellement sous conditions ?
Dans ce contexte, la proposition de Bruxelles est très attendue. Trois hypothèses seraient sur la table : une proposition de non-renouvellement de l’approbation, une proposition de renouvellement de l’approbation sous conditions (ex. : trois ans au lieu de sept ans, diminution du seuil de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an) ou une proposition de renouvellement de l’approbation avec une possibilité ouverte pour chaque État membre de légiférer notamment en termes d’usages (ex. : suppression de la moyenne lissée sur cinq ans pour les 6 kg/ha/an).
La position française « n’est pas tranchée »
Comme l’a été récemment l’approbation du glyphosate, celle du cuivre va à son tour être soumise au vote des États membres. Pour que la proposition de la Commission soit adoptée, il faudra une majorité qualifiée (au moins 55 % des États membres). Recueillir les intentions de vote des États membres est, à ce jour, délicat. Mais le sujet est sur la table. Aux Pays-Bas et au Danemark, les composés de cuivre sont interdits à usage phytosanitaire. Didier Andrivon, pilote scientifique Inra de l’expertise collective sur les alternatives au cuivre, développe : « Les pays les plus contraignants voudraient que l’interdiction soit généralisée ». Dans ces pays, les filières utilisatrices de cuivre ont perdu en compétitivité. Le chercheur cite l’exemple du Danemark qui a perdu 1.800 hectares de pommes de terre bio suite à l’interdiction du cuivre.
Pour la France, le ministère de l’Agriculture répond qu’il y a des réunions internes, mais « la position n’est pas tranchée ».
(1) Les composés du cuivre peuvent aussi être utilisés comme fertilisants.
(2) Demeter prévoit une possibilité de dérogation sur pomme de terre pour des situations exceptionnelles.
L’avenir du cuivre pourrait se jouer d’ici juin

Le cuivre sera-t-il renouvelé à l’échelle européenne pour son usage phytosanitaire (1) sur vignes, arboricultures et cultures légumières ? L’approbation des « composés de cuivre expire le 31 janvier 2018 », lit-on sur le site de l’Union européenne, à treize jours de l’échéance. D’ici là, la Commission européenne doit formuler une proposition sur l’avenir du cuivre qui doit être soumise au vote des États membres. Selon la réglementation de l'UE, ce vote doit avoir lieu d’ici juin, explique Diane Pellequer, chargée de mission viticulture, fruits et légumes à la Fnab (agriculteurs bio). Le calendrier est serré. C’est pourquoi une extension de l’approbation jusqu’en janvier 2019, votée en décembre, devrait être publiée prochainement, expliquent les professionnels.
Rappelons que l’utilisation du cuivre est autorisée dans la limite de 6 kg/ha/an en moyenne lissée sur cinq ans à usage phyto. La substance permet notamment de lutter contre le mildiou (vignes et pommes de terre) et la tavelure du pommier. L’enjeu est considérable. Comme le dit l’Inra dans une expertise collective sur les alternatives au cuivre présentée le 16 janvier, « la menace persistante d’une interdiction totale à l’échelle européenne pose des difficultés aux producteurs, et plus particulièrement aux agriculteurs en bio qui ne peuvent recourir à des pesticides de synthèse ». La question est d’autant plus délicate que les utilisations du cuivre « posent des problèmes écotoxicologiques », affirme l’Inra (lire l’encadré). En clair, toxique pour l'environnement !
Interdiction ou renouvellement sous conditions ?
Dans ce contexte, la proposition de Bruxelles est très attendue. Trois hypothèses seraient sur la table : une proposition de non-renouvellement de l’approbation, une proposition de renouvellement de l’approbation sous conditions (ex. : trois ans au lieu de sept ans, diminution du seuil de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an) ou une proposition de renouvellement de l’approbation avec une possibilité ouverte pour chaque État membre de légiférer notamment en termes d’usages (ex. : suppression de la moyenne lissée sur cinq ans pour les 6 kg/ha/an).
La position française « n’est pas tranchée »
Comme l’a été récemment l’approbation du glyphosate, celle du cuivre va à son tour être soumise au vote des États membres. Pour que la proposition de la Commission soit adoptée, il faudra une majorité qualifiée (au moins 55 % des États membres). Recueillir les intentions de vote des États membres est, à ce jour, délicat. Mais le sujet est sur la table. Aux Pays-Bas et au Danemark, les composés de cuivre sont interdits à usage phytosanitaire. Didier Andrivon, pilote scientifique Inra de l’expertise collective sur les alternatives au cuivre, développe : « Les pays les plus contraignants voudraient que l’interdiction soit généralisée ». Dans ces pays, les filières utilisatrices de cuivre ont perdu en compétitivité. Le chercheur cite l’exemple du Danemark qui a perdu 1.800 hectares de pommes de terre bio suite à l’interdiction du cuivre.
Pour la France, le ministère de l’Agriculture répond qu’il y a des réunions internes, mais « la position n’est pas tranchée ».
(1) Les composés du cuivre peuvent aussi être utilisés comme fertilisants.
(2) Demeter prévoit une possibilité de dérogation sur pomme de terre pour des situations exceptionnelles.
L’avenir du cuivre pourrait se jouer d’ici juin

Le cuivre sera-t-il renouvelé à l’échelle européenne pour son usage phytosanitaire (1) sur vignes, arboricultures et cultures légumières ? L’approbation des « composés de cuivre expire le 31 janvier 2018 », lit-on sur le site de l’Union européenne, à treize jours de l’échéance. D’ici là, la Commission européenne doit formuler une proposition sur l’avenir du cuivre qui doit être soumise au vote des États membres. Selon la réglementation de l'UE, ce vote doit avoir lieu d’ici juin, explique Diane Pellequer, chargée de mission viticulture, fruits et légumes à la Fnab (agriculteurs bio). Le calendrier est serré. C’est pourquoi une extension de l’approbation jusqu’en janvier 2019, votée en décembre, devrait être publiée prochainement, expliquent les professionnels.
Rappelons que l’utilisation du cuivre est autorisée dans la limite de 6 kg/ha/an en moyenne lissée sur cinq ans à usage phyto. La substance permet notamment de lutter contre le mildiou (vignes et pommes de terre) et la tavelure du pommier. L’enjeu est considérable. Comme le dit l’Inra dans une expertise collective sur les alternatives au cuivre présentée le 16 janvier, « la menace persistante d’une interdiction totale à l’échelle européenne pose des difficultés aux producteurs, et plus particulièrement aux agriculteurs en bio qui ne peuvent recourir à des pesticides de synthèse ». La question est d’autant plus délicate que les utilisations du cuivre « posent des problèmes écotoxicologiques », affirme l’Inra (lire l’encadré). En clair, toxique pour l'environnement !
Interdiction ou renouvellement sous conditions ?
Dans ce contexte, la proposition de Bruxelles est très attendue. Trois hypothèses seraient sur la table : une proposition de non-renouvellement de l’approbation, une proposition de renouvellement de l’approbation sous conditions (ex. : trois ans au lieu de sept ans, diminution du seuil de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an) ou une proposition de renouvellement de l’approbation avec une possibilité ouverte pour chaque État membre de légiférer notamment en termes d’usages (ex. : suppression de la moyenne lissée sur cinq ans pour les 6 kg/ha/an).
La position française « n’est pas tranchée »
Comme l’a été récemment l’approbation du glyphosate, celle du cuivre va à son tour être soumise au vote des États membres. Pour que la proposition de la Commission soit adoptée, il faudra une majorité qualifiée (au moins 55 % des États membres). Recueillir les intentions de vote des États membres est, à ce jour, délicat. Mais le sujet est sur la table. Aux Pays-Bas et au Danemark, les composés de cuivre sont interdits à usage phytosanitaire. Didier Andrivon, pilote scientifique Inra de l’expertise collective sur les alternatives au cuivre, développe : « Les pays les plus contraignants voudraient que l’interdiction soit généralisée ». Dans ces pays, les filières utilisatrices de cuivre ont perdu en compétitivité. Le chercheur cite l’exemple du Danemark qui a perdu 1.800 hectares de pommes de terre bio suite à l’interdiction du cuivre.
Pour la France, le ministère de l’Agriculture répond qu’il y a des réunions internes, mais « la position n’est pas tranchée ».
(1) Les composés du cuivre peuvent aussi être utilisés comme fertilisants.
(2) Demeter prévoit une possibilité de dérogation sur pomme de terre pour des situations exceptionnelles.
L’avenir du cuivre pourrait se jouer d’ici juin

Le cuivre sera-t-il renouvelé à l’échelle européenne pour son usage phytosanitaire (1) sur vignes, arboricultures et cultures légumières ? L’approbation des « composés de cuivre expire le 31 janvier 2018 », lit-on sur le site de l’Union européenne, à treize jours de l’échéance. D’ici là, la Commission européenne doit formuler une proposition sur l’avenir du cuivre qui doit être soumise au vote des États membres. Selon la réglementation de l'UE, ce vote doit avoir lieu d’ici juin, explique Diane Pellequer, chargée de mission viticulture, fruits et légumes à la Fnab (agriculteurs bio). Le calendrier est serré. C’est pourquoi une extension de l’approbation jusqu’en janvier 2019, votée en décembre, devrait être publiée prochainement, expliquent les professionnels.
Rappelons que l’utilisation du cuivre est autorisée dans la limite de 6 kg/ha/an en moyenne lissée sur cinq ans à usage phyto. La substance permet notamment de lutter contre le mildiou (vignes et pommes de terre) et la tavelure du pommier. L’enjeu est considérable. Comme le dit l’Inra dans une expertise collective sur les alternatives au cuivre présentée le 16 janvier, « la menace persistante d’une interdiction totale à l’échelle européenne pose des difficultés aux producteurs, et plus particulièrement aux agriculteurs en bio qui ne peuvent recourir à des pesticides de synthèse ». La question est d’autant plus délicate que les utilisations du cuivre « posent des problèmes écotoxicologiques », affirme l’Inra (lire l’encadré). En clair, toxique pour l'environnement !
Interdiction ou renouvellement sous conditions ?
Dans ce contexte, la proposition de Bruxelles est très attendue. Trois hypothèses seraient sur la table : une proposition de non-renouvellement de l’approbation, une proposition de renouvellement de l’approbation sous conditions (ex. : trois ans au lieu de sept ans, diminution du seuil de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an) ou une proposition de renouvellement de l’approbation avec une possibilité ouverte pour chaque État membre de légiférer notamment en termes d’usages (ex. : suppression de la moyenne lissée sur cinq ans pour les 6 kg/ha/an).
La position française « n’est pas tranchée »
Comme l’a été récemment l’approbation du glyphosate, celle du cuivre va à son tour être soumise au vote des États membres. Pour que la proposition de la Commission soit adoptée, il faudra une majorité qualifiée (au moins 55 % des États membres). Recueillir les intentions de vote des États membres est, à ce jour, délicat. Mais le sujet est sur la table. Aux Pays-Bas et au Danemark, les composés de cuivre sont interdits à usage phytosanitaire. Didier Andrivon, pilote scientifique Inra de l’expertise collective sur les alternatives au cuivre, développe : « Les pays les plus contraignants voudraient que l’interdiction soit généralisée ». Dans ces pays, les filières utilisatrices de cuivre ont perdu en compétitivité. Le chercheur cite l’exemple du Danemark qui a perdu 1.800 hectares de pommes de terre bio suite à l’interdiction du cuivre.
Pour la France, le ministère de l’Agriculture répond qu’il y a des réunions internes, mais « la position n’est pas tranchée ».
(1) Les composés du cuivre peuvent aussi être utilisés comme fertilisants.
(2) Demeter prévoit une possibilité de dérogation sur pomme de terre pour des situations exceptionnelles.