Le frelon asiatique : c’est le moment de cibler les nids
Les premiers signalements de frelons asiatiques en Saône-et-Loire ne remontent qu’à 2015. Mais en seulement trois ans, leur développement n’a fait que se confirmer et le Groupement de défense sanitaire apicole de Saône-et-Loire, le GDSA 71, a mis au point un plan de lutte pour protéger au maximum les ruchers.

Le premier département français à avoir vu apparaître le frelon asiatique a été le Lot-et-Garonne en 2004. En Bourgogne, la Côte-d’Or a constaté sa présence dès 2008. La Saône-et-Loire a résisté jusqu’en 2015 mais, depuis, la progression de cet insecte est exponentielle : de trois nids détruits en 2016, il y en a eu 22 en 2018 sur 80 signalements et le GDSA 71 s’attend d’ores-et-déjà à comptabiliser plusieurs dizaines de destructions cette année pour quelques centaines de signalements…
Les membres du Groupement de défense sanitaire apicole de Saône-et-Loire n’espèrent même pas éradiquer cet insecte. Seulement, en intervenant sur un maximum de nids, ils veulent tenter de limiter son impact.
« Le problème est que la destruction a un coût, que, pour l’heure, aucune instance nationale ne veut prendre en charge. Seul le Conseil départemental soutient le GDSA 71 », explique Marc Piard, président du Groupement départemental.
Cibler les nids primaires
Dans la situation actuelle, reste alors la mise en place d’un plan de lutte basé en priorité sur la découverte, la prévention et la destruction des nids.
Le printemps est la période idéale pour repérer les nids dits primaires, c’est-à-dire ceux construits dès la sortie d’hibernation par des reines fécondées. Ces nids sont généralement proches des habitations, à l’abri et à des hauteurs encore accessibles. Ainsi, ce sont les nids dits secondaires, beaucoup plus gros, construits plus tard dans la saison par les mêmes reines pour agrandir la colonie ou par de nouvelles reines, que l’on voit accrochés à la cime des arbres.
« L’idée est d’intervenir sur les nids primaires, le plus tôt possible, car nous ne sommes pas pour une généralisation du piégeage beaucoup trop destructeur de toute une petite faune auxiliaire et par ailleurs très utile », prévient Marc Piard. Même les pièges présentés comme sélectifs ne le sont encore pas assez. « Nous souhaitons ainsi limiter cette action de piégeage aux apiculteurs dans le but de protéger les ruchers ».
Avant tout pollinisateur
« Nous savons par ailleurs que les petits ruchers sont particulièrement vulnérables », explique-t-il encore. En effet, si des frelons repèrent un lot d’une demi-douzaine de ruches, leur prélèvement sera suffisamment important pour être néfaste sur l’ensemble de ces colonies d’abeilles. A contrario, « quand on a un lot d’une vingtaine de ruches, les frelons prélèvent un peu dans chacun et cette prédation n’a pas d’impact définitif sur ces ruches ».
Il s’agit donc pour le GDSA 71 d’agir certes pour défendre la production de miel mais au-delà, de préserver tout le pouvoir pollinisateur des abeilles dont dépendent la quasi-totalité des productions : « notre rôle de pollinisateur est plus important que notre rôle de producteur de miel ».
Mais la lutte contre cet insecte est importante « au-delà de l'impact sur les ruches, car le frelon asiatique représente aussi un problème de sécurité publique », rappelle Marc Piard. On comptabilise en effet déjà plusieurs morts au niveau national à la suite de piqûres. Certes, le frelon européen est aussi à l’origine de décès chaque année, mais le frelon asiatique a un comportement encore plus agressif pour défendre son nid et prodigue des piqûres encore plus profondes. Le danger n’en est donc que plus grand.
Le frelon asiatique : c’est le moment de cibler les nids

Le premier département français à avoir vu apparaître le frelon asiatique a été le Lot-et-Garonne en 2004. En Bourgogne, la Côte-d’Or a constaté sa présence dès 2008. La Saône-et-Loire a résisté jusqu’en 2015 mais, depuis, la progression de cet insecte est exponentielle : de trois nids détruits en 2016, il y en a eu 22 en 2018 sur 80 signalements et le GDSA 71 s’attend d’ores-et-déjà à comptabiliser plusieurs dizaines de destructions cette année pour quelques centaines de signalements…
Les membres du Groupement de défense sanitaire apicole de Saône-et-Loire n’espèrent même pas éradiquer cet insecte. Seulement, en intervenant sur un maximum de nids, ils veulent tenter de limiter son impact.
« Le problème est que la destruction a un coût, que, pour l’heure, aucune instance nationale ne veut prendre en charge. Seul le Conseil départemental soutient le GDSA 71 », explique Marc Piard, président du Groupement départemental.
Cibler les nids primaires
Dans la situation actuelle, reste alors la mise en place d’un plan de lutte basé en priorité sur la découverte, la prévention et la destruction des nids.
Le printemps est la période idéale pour repérer les nids dits primaires, c’est-à-dire ceux construits dès la sortie d’hibernation par des reines fécondées. Ces nids sont généralement proches des habitations, à l’abri et à des hauteurs encore accessibles. Ainsi, ce sont les nids dits secondaires, beaucoup plus gros, construits plus tard dans la saison par les mêmes reines pour agrandir la colonie ou par de nouvelles reines, que l’on voit accrochés à la cime des arbres.
« L’idée est d’intervenir sur les nids primaires, le plus tôt possible, car nous ne sommes pas pour une généralisation du piégeage beaucoup trop destructeur de toute une petite faune auxiliaire et par ailleurs très utile », prévient Marc Piard. Même les pièges présentés comme sélectifs ne le sont encore pas assez. « Nous souhaitons ainsi limiter cette action de piégeage aux apiculteurs dans le but de protéger les ruchers ».
Avant tout pollinisateur
« Nous savons par ailleurs que les petits ruchers sont particulièrement vulnérables », explique-t-il encore. En effet, si des frelons repèrent un lot d’une demi-douzaine de ruches, leur prélèvement sera suffisamment important pour être néfaste sur l’ensemble de ces colonies d’abeilles. A contrario, « quand on a un lot d’une vingtaine de ruches, les frelons prélèvent un peu dans chacun et cette prédation n’a pas d’impact définitif sur ces ruches ».
Il s’agit donc pour le GDSA 71 d’agir certes pour défendre la production de miel mais au-delà, de préserver tout le pouvoir pollinisateur des abeilles dont dépendent la quasi-totalité des productions : « notre rôle de pollinisateur est plus important que notre rôle de producteur de miel ».
Mais la lutte contre cet insecte est importante « au-delà de l'impact sur les ruches, car le frelon asiatique représente aussi un problème de sécurité publique », rappelle Marc Piard. On comptabilise en effet déjà plusieurs morts au niveau national à la suite de piqûres. Certes, le frelon européen est aussi à l’origine de décès chaque année, mais le frelon asiatique a un comportement encore plus agressif pour défendre son nid et prodigue des piqûres encore plus profondes. Le danger n’en est donc que plus grand.
Le frelon asiatique : c’est le moment de cibler les nids

Le premier département français à avoir vu apparaître le frelon asiatique a été le Lot-et-Garonne en 2004. En Bourgogne, la Côte-d’Or a constaté sa présence dès 2008. La Saône-et-Loire a résisté jusqu’en 2015 mais, depuis, la progression de cet insecte est exponentielle : de trois nids détruits en 2016, il y en a eu 22 en 2018 sur 80 signalements et le GDSA 71 s’attend d’ores-et-déjà à comptabiliser plusieurs dizaines de destructions cette année pour quelques centaines de signalements…
Les membres du Groupement de défense sanitaire apicole de Saône-et-Loire n’espèrent même pas éradiquer cet insecte. Seulement, en intervenant sur un maximum de nids, ils veulent tenter de limiter son impact.
« Le problème est que la destruction a un coût, que, pour l’heure, aucune instance nationale ne veut prendre en charge. Seul le Conseil départemental soutient le GDSA 71 », explique Marc Piard, président du Groupement départemental.
Cibler les nids primaires
Dans la situation actuelle, reste alors la mise en place d’un plan de lutte basé en priorité sur la découverte, la prévention et la destruction des nids.
Le printemps est la période idéale pour repérer les nids dits primaires, c’est-à-dire ceux construits dès la sortie d’hibernation par des reines fécondées. Ces nids sont généralement proches des habitations, à l’abri et à des hauteurs encore accessibles. Ainsi, ce sont les nids dits secondaires, beaucoup plus gros, construits plus tard dans la saison par les mêmes reines pour agrandir la colonie ou par de nouvelles reines, que l’on voit accrochés à la cime des arbres.
« L’idée est d’intervenir sur les nids primaires, le plus tôt possible, car nous ne sommes pas pour une généralisation du piégeage beaucoup trop destructeur de toute une petite faune auxiliaire et par ailleurs très utile », prévient Marc Piard. Même les pièges présentés comme sélectifs ne le sont encore pas assez. « Nous souhaitons ainsi limiter cette action de piégeage aux apiculteurs dans le but de protéger les ruchers ».
Avant tout pollinisateur
« Nous savons par ailleurs que les petits ruchers sont particulièrement vulnérables », explique-t-il encore. En effet, si des frelons repèrent un lot d’une demi-douzaine de ruches, leur prélèvement sera suffisamment important pour être néfaste sur l’ensemble de ces colonies d’abeilles. A contrario, « quand on a un lot d’une vingtaine de ruches, les frelons prélèvent un peu dans chacun et cette prédation n’a pas d’impact définitif sur ces ruches ».
Il s’agit donc pour le GDSA 71 d’agir certes pour défendre la production de miel mais au-delà, de préserver tout le pouvoir pollinisateur des abeilles dont dépendent la quasi-totalité des productions : « notre rôle de pollinisateur est plus important que notre rôle de producteur de miel ».
Mais la lutte contre cet insecte est importante « au-delà de l'impact sur les ruches, car le frelon asiatique représente aussi un problème de sécurité publique », rappelle Marc Piard. On comptabilise en effet déjà plusieurs morts au niveau national à la suite de piqûres. Certes, le frelon européen est aussi à l’origine de décès chaque année, mais le frelon asiatique a un comportement encore plus agressif pour défendre son nid et prodigue des piqûres encore plus profondes. Le danger n’en est donc que plus grand.