Blé : la France classée deuxième compétiteur mondial en 2015-2016
La France grimpe de la cinquième à la deuxième place des pays compétiteurs en blé tendre sur la campagne 2015-2016, selon une étude présentée le 11 avril à FranceAgriMer.

Si « la période reste difficile, en termes de prix, de parité monétaire », la France peut « à moyen terme » continuer à « exister » sur le marché céréalier, a lancé Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, après la présentation des résultats d'une veille concurrentielle sur le blé tendre, le 11 avril.
Classée quatrième en potentiel de production, deuxième ex-aequo pour les facteurs agro-climatiques, troisième en potentiel pour conquérir les marchés, cinquième sur le portefeuille des marchés et équilibre des flux, deuxième pour l’environnement politique et réglementaire, neuvième sur les facteurs macro-économiques, la France arrive vice-championne du monde dans la veille concurrentielle 2017 d’Agrex Consulting sur le blé tendre. La Russie, non classée deux ans plus tôt, est désignée comme numéro un, l’Australie troisième.
Des conditions agro-climatiques favorables
Les forces de la France : un bon soutien de la filière, des conditions agro-climatiques favorables, souligne notamment l’étude. Le pays dispose également d’un vaste marché intérieur, son rendement en blé continue d’augmenter. Reste des faiblesses à surmonter, en particulier une réglementation environnementale « très contraignante », un fort taux de prélèvement fiscal. La France est aussi handicapée par des coûts de production et de main d’œuvre élevés, une forte pression pathogène.
En tête du classement des pays compétiteurs, la Russie possède comme atout d’être le premier exportateur mondial de blé. La faiblesse du rouble avantage ses exportations, pointe également l’étude réalisée pour FranceAgriMer. Autre force, des coûts de production particulièrement bas. Le pays affiche des volumes de production, des surfaces et rendements en croissance, ses partenaires commerciaux apparaissent diversifiés.
Les Etats-Unis, leader du palmarès il y a deux ans, reculent au cinquième rang. Classé troisième sur le portefeuille des marchés et équilibre des flux, deuxième pour les facteurs macro-économiques, l’Oncle Sam est moins bien positionné côté facteurs agro-climatiques, vu notamment le risque de gel du blé pendant la période hivernale.