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Police de l’eau

La police de l’eau envoie un maire devant le tribunal

Ce mercredi 22 janvier à 14h, Louis Accary, le maire de Versaugues, se retrouve convoqué devant le tribunal correctionnel de Mâcon pour le curage d’un cours d’eau en septembre 2018. Alors que c’est l’inquiétude et l’incompréhension qui dominent, il en appelle au soutien de tous.

Louis Accary appelle au soutien du plus grand nombre lors de la journée d’audience devant le tribunal correctionnel de Mâcon, le 22 janvier. « Nous souhaitons la présence de tous ceux qui se sentent concernés par cette situation, mais le tout dans le silence et le respect des lieux ». Ni banderoles ni manifestation bruyante donc mais une présence physique d’élus, d’agriculteurs, de riverains, touchés par cette problématique d’entretien des cours d’eau et fossés.
Depuis le début de la procédure fin 2018, Louis Accary a reçu de très nombreuses lettres de soutien et de témoignages de la France entière, dénonçant les inquiétudes et le climat non constructif voire détestable qui entoure ces questions d’environnement et d’entretien.

Démarches effectuées

C'est pour avoir "exécuté sans autorisation des travaux nuisibles au débit des eaux ou aux milieux aquatiques […] en l’espèce en faisant réaliser le curage d’un cours d’eau […] sur une longueur de 1250 mètres sans respecter l’avis rendu par l’administration" que Louis Accary se retrouve convoqué devant le tribunal. Pourtant, le maire de cette petite commune de moins de 200 habitants, située à l’extrême ouest du département, plaide la bonne foi puisqu’il avait justement veillé à parfaitement respecter la procédure (voir notre édition du 22 décembre 2018 et l’article "Un maire auditionné pour avoir curé un fossé").
« Depuis deux ans, rappelle-t-il, nous n’avons jamais caché que nous avions le projet de procéder au nettoyage de ce fossé complètement bouché, envahi par les ragondins, qui rendait le chemin impraticable en période hivernale et lors de pluies ».
Devant la nécessité d’intervenir, le maire avait alors procédé auprès de la DDT à une demande de la cartographie des cours d’eau de la commune, qui avait permis de déterminer que l’endroit en question est bien classé comme fossé.
Pour verrouiller le tout, il avait ensuite demandé avis à l’agence de la biodiversité, la police de l’eau. Après plusieurs relances de sa part, le maire avait enfin reçu une réponse qu’il qualifie aujourd’hui d’« ambigüe » où il avait appris que le fossé est désormais considéré comme un cours d’eau mais qu’il est autorisé à effectuer des travaux consistant à "déboucher les passages busés existant sur 10 m de part et d’autre des ouvrages ; reprendre les passages mal positionnés sous dimensionnés ou défectueux, etc. ".

Priorité aux sanctions

Ce qu’il reproche aujourd’hui à l’administration c’est d’être uniquement dans une posture de sanction : « je n’ai jamais caché le projet de travaux à cet endroit. Ils étaient parfaitement au courant et avaient donc tout le temps de venir à ma rencontre avant que les travaux ne soient faits. Une fois effectués là ils ont trouvé le temps ! Ils sont dans le tout répressif : j’ai peur qu’ils ne se servent de moi pour faire un exemple et que mon cas ne fasse jurisprudence ».
Plus d’un an après les travaux, Louis Accary a pu constater que « l’herbe a repoussé, la nature a repris ses droits et que le chemin est resté praticable cet hiver. Preuve de la nécessité d’intervenir ».
Le maire, qui n’a jamais cherché à se mettre hors la loi, estime donc « n’avoir commis aucune infraction » et pointe du doigt au contraire « les lacunes de l’administration ». Il peut d'ores et déjà compter sur le soutien des habitants de Versaugues, des élus des communes environnantes, du Grand Charolais, de l’association des maires, de l’association des maires ruraux… mais il encourt une amende, une obligation de remise en état voire, une peine de prison. Le soutien de tous est donc nécessaire.

La police de l’eau envoie un maire devant le tribunal

Louis Accary appelle au soutien du plus grand nombre lors de la journée d’audience devant le tribunal correctionnel de Mâcon, le 22 janvier. « Nous souhaitons la présence de tous ceux qui se sentent concernés par cette situation, mais le tout dans le silence et le respect des lieux ». Ni banderoles ni manifestation bruyante donc mais une présence physique d’élus, d’agriculteurs, de riverains, touchés par cette problématique d’entretien des cours d’eau et fossés.
Depuis le début de la procédure fin 2018, Louis Accary a reçu de très nombreuses lettres de soutien et de témoignages de la France entière, dénonçant les inquiétudes et le climat non constructif voire détestable qui entoure ces questions d’environnement et d’entretien.

Démarches effectuées

C'est pour avoir "exécuté sans autorisation des travaux nuisibles au débit des eaux ou aux milieux aquatiques […] en l’espèce en faisant réaliser le curage d’un cours d’eau […] sur une longueur de 1250 mètres sans respecter l’avis rendu par l’administration" que Louis Accary se retrouve convoqué devant le tribunal. Pourtant, le maire de cette petite commune de moins de 200 habitants, située à l’extrême ouest du département, plaide la bonne foi puisqu’il avait justement veillé à parfaitement respecter la procédure (voir notre édition du 22 décembre 2018 et l’article "Un maire auditionné pour avoir curé un fossé").
« Depuis deux ans, rappelle-t-il, nous n’avons jamais caché que nous avions le projet de procéder au nettoyage de ce fossé complètement bouché, envahi par les ragondins, qui rendait le chemin impraticable en période hivernale et lors de pluies ».
Devant la nécessité d’intervenir, le maire avait alors procédé auprès de la DDT à une demande de la cartographie des cours d’eau de la commune, qui avait permis de déterminer que l’endroit en question est bien classé comme fossé.
Pour verrouiller le tout, il avait ensuite demandé avis à l’agence de la biodiversité, la police de l’eau. Après plusieurs relances de sa part, le maire avait enfin reçu une réponse qu’il qualifie aujourd’hui d’« ambigüe » où il avait appris que le fossé est désormais considéré comme un cours d’eau mais qu’il est autorisé à effectuer des travaux consistant à "déboucher les passages busés existant sur 10 m de part et d’autre des ouvrages ; reprendre les passages mal positionnés sous dimensionnés ou défectueux, etc. ".

Priorité aux sanctions

Ce qu’il reproche aujourd’hui à l’administration c’est d’être uniquement dans une posture de sanction : « je n’ai jamais caché le projet de travaux à cet endroit. Ils étaient parfaitement au courant et avaient donc tout le temps de venir à ma rencontre avant que les travaux ne soient faits. Une fois effectués là ils ont trouvé le temps ! Ils sont dans le tout répressif : j’ai peur qu’ils ne se servent de moi pour faire un exemple et que mon cas ne fasse jurisprudence ».
Plus d’un an après les travaux, Louis Accary a pu constater que « l’herbe a repoussé, la nature a repris ses droits et que le chemin est resté praticable cet hiver. Preuve de la nécessité d’intervenir ».
Le maire, qui n’a jamais cherché à se mettre hors la loi, estime donc « n’avoir commis aucune infraction » et pointe du doigt au contraire « les lacunes de l’administration ». Il peut d'ores et déjà compter sur le soutien des habitants de Versaugues, des élus des communes environnantes, du Grand Charolais, de l’association des maires, de l’association des maires ruraux… mais il encourt une amende, une obligation de remise en état voire, une peine de prison. Le soutien de tous est donc nécessaire.