A Vérissey, Alexis Vendème s'est installé bien décidé à vivre du lait !
Agé de seulement 23 ans, Alexis Vendème est à la tête d’une exploitation laitière performante à Vérissey. Originaire du Jura, le jeune homme a repris la ferme de ses grands-parents en optimisant les investissements et les charges.

Lors de la dernière assemblée générale de Lait,lite 71 et des syndicats de race, les participants ont pu découvrir l’exploitation du jeune Alexis Vendème à Vérissey. Originaire du Jura voisin, Alexis a repris la ferme de ses grands-parents en 2016. 112 hectares de terres typiquement bressanne, drainés à 90% ainsi que le cheptel. Aidé d’une salariée à mi-temps, Alexis possède aujourd’hui 60 vaches laitières pour une production de 453.000 litres de lait livré à Danone. Côté bâtiments, le jeune éleveur a limité les investissements en remettant en état une étable entravée pour les génisses. Dans la stabulation des vaches, les niches datant de 1986 ont été remplacées par des logettes et un robot racleur a été installé. La salle de traite 2X4 a été équipée d’un décrochage. Un stockage a été aménagé en stabulation et un tunnel accueille désormais le matériel. L’an dernier, Alexis a fait construire une belle nurserie qu’il a voulu « toutes options. Parce qu’on y passe beaucoup de temps et que c’est là que se joue le démarrage de la production », justifie-t-il. Les veaux sont élevés dans des cases donnant sur des courettes. Deux cases de vêlage équipées de caméras de surveillance complètent le tout ainsi qu’un distributeur automatique de lait pour les veaux avant six moi.
Pâturage tournant
La ration hivernale des laitières est composée de deux tiers d’ensilage de maïs et un tiers d’ensilage d’herbe auxquels s’ajoute du foin, de l’enrubanné de ray gras et de trèfle, de l’orge plus correcteurs et minéraux. La ration de printemps compte 75% d’herbe pâturée. Ayant fait le choix de doubler la surface en herbe de l’exploitation (portée à 60 hectares), Alexis s’est mis au pâturage tournant. Un parcours de sept paddocks a été aménagé à proximité de la ferme comprenant l’abreuvement dans chaque paddocks. Alexis mise beaucoup sur ses prairies temporaires et chaque année, il fauche 15 ha en ensilage avant de les resemer en maïs. La surface en cultures se compose de 25 ha de maïs (15 en ensilage), 20 ha de blé et 10 ha d’orge autoconsommé. Grâce à sa bonne autonomie fourragère, l’élevage affiche un coût de ration maîtrisé de 119 € par tonne de lait produit, informe le technicien d’Acsel.
Génétique et lait de qualité
Le niveau de production moyen du troupeau s’élève à 8.330 kg de lait par vache à 40 g/kg de TB et 33,5 g/kg de TP. Alexis livre du lait de qualité. Les problèmes de cellules sont quasi inexistants dans cet élevage, fait valoir le technicien du contrôle laitier.
Depuis qu’il a repris le troupeau de ses grands-parents, Alexis soigne la génétique. Il a conservé les bonnes souches de son grand-père et racheté quelques génisses à bonne génétique. Toutes les femelles sont génotypées et le jeune éleveur intensifie l’usage de semences sexées. Avec un IVV de 382 jours, 56% de réussite à la première insémination et des génisses vêlant à 29 mois en moyenne, la reproduction des vaches est bien maîtrisée. L’an dernier, deux ans seulement après son installation, Alexis présentait déjà des vaches dans les concours de race montbéliarde. Un début prometteur pour ce jeune éleveur décidément très motivé.