Réinventer l’engagement au sein de la FDSEA et des JA de Saône-et-Loire
Un travail conséquent sur la notion d’engagement a été mené au sein de la FDSEA et des JA de Saône-et-Loire. Elus et collaborateurs ont débattu lors de deux séminaires sur les apports, tant collectif, professionnel que personnel. Lors du dernier conseil d’administration de la FDSEA, plusieurs élus ont fait part de leur motivation sans occulter certaines contraintes.
« L’engagement au sein de la FDSEA m’a permis d’avoir une bonne connaissance des filières, des réseaux professionnels… ce qui me permet de garder confiance et de croire dans le collectif », débutait Christian Bajard, président de la FDSEA. Un bon résumé des interventions suivantes. A l’image de celle de Louis Accary qui cherche toujours « à répondre aux demandes de mon territoire et ce, sur un temps long. Cela permet de construire en local sans tout attendre du national ». Evidemment, s’impliquer ou s’engager dans une structure - quelle qu’elle soit - oblige parfois à faire des sacrifices, tant personnel que professionnel.
De l’avis de tous, ce qui permet d’accepter ces concessions est le fait d’intégrer une « équipe soudée ». Du côté des élus comme du coté des équipes. A l’heure de la retraite, Danièle Jaillet a dû « trouver sa place » en tant que nouvelle présidente de la section des anciens « en apprenant vite » avec sa nouvelle animatrice. Une chose est sûre, c’est qu’il faut « aimer le relationnel » avec les autres, rappelait Jérôme Beauchamp des JA qui cherche « à mettre tout le monde autour de la table » et d’abord pour « mettre de la vie » dans son canton. L’occasion d’en apprendre donc beaucoup, de se constituer un carnet d’adresses, « d’avoir une longueur d’avance ». Ce qui finalement n’est pas forcément une perte de temps par rapport à la priorité « qu’est la famille ».
Pour Hélène Doussot, l’engagement peut aussi être source de « fierté » lorsqu’on organise des Fermes ouvertes pour 2.500 enfants chaque année ou comme lors de la marche Agrirose, pour lutter contre le cancer du sein. « Il faut se battre ensemble, rien n’est jamais foutu ; même si l’ambiance est parfois morose, les mobilisations collectives sont largement positives », affirmait Luc Jeannin, citant l’exemple de la dernière manifestation à Mâcon. Et cela porte ses fruits comme sur le dossier Sécheresse « avec l’aide du réseau national et d’élus compétents » à tous les étages, estimaient François Nugue et Stéphane Convert. « Tirer tout le monde vers le haut », « faire bouger les lignes », « être acteur », « faire aboutir un projet », comme sur le droit à l’essai d’un futur associé, prenait en exemple Christophe Carry, suite à l’organisation du congrès Gaec & Société. Finalement, en regardant dans le rétroviseur – service de remplacement, revalorisation des retraites, victoire aux élections chambre d’Agriculture… - « nous faisons évoluer la société dans le bon sens, celui que veut les troupes sur le terrain », insistaient Joël Maltaverne et Jean-Pault Percelier. Et maintenant, les technologies (visioconférences, mail, réunions téléphoniques…) permettent aussi de prendre des responsabilités régionales, dixit Colette Perrot ou Anton Andermatt. Toujours dans le but « de redistribuer les informations aux adhérents », rappelaient Fabrice Gauthier, Cédric Tissot ou encore Bernard Moreau. Le mot de la fin général était que « s’engager permet de sortir de son exploitation, d’avoir un regard sur la société, sur son avenir et ainsi adapter son exploitation ». Définitivement, l’engagement est une notion toujours d’utilité publique.